L'économie britannique toujours au ralenti

En ligne avec les attentes des économistes, la croissance britannique a gagné 0,4% au troisième trimestre 2005, soit 1,6% en glissement annuel. De cette première estimation publiée vendredi par l'Office des statistiques nationales (ONS) ressort surtout une poursuite du déclin de la production industrielle, de 0,6%. La hausse de 0,4% de la production manufacturière a été plus qu'effacée par une chute de 6,8% de la production des mines et carrières, qui inclut l'extraction pétrolière, et un recul de 1,8% de la production d'électricité, gaz et eau. Cette mauvaise performance de l'industrie a été tout juste compensée par la progression continue de 0,6% du secteur des services. L'ensemble distribution, hôtels et restaurants a augmenté de 0,2%, le secteur des transports et communications de 0,5%, celui des services aux entreprises et financiers de 0,7%, les services publics de 0,7%, tandis que la construction a gagné 0,5%. "Les secteurs financiers et de services publics portent la croissance; voilà qui en dit davantage sur la politique économique britannique et la bonne tenue des marchés financiers mondiaux que sur la santé économique de la Grande-Bretagne", souligne Daragh Maher, économiste chez Calyon.C'est le cinquième trimestre consécutif de croissance trimestrielle en dessous de son potentiel de long terme, estimé à 0,6% par trimestre. Un constat qui conduira probablement le ministre britannique des Finances, Gordon Brown, a réviser très fortement à la baisse sa prévision initiale pour l'année, fixée entre 3 et 3,5%. L'OCDE a estimé la semaine dernière que la croissance britannique serait de 1,7% cette année."La croissance britannique devrait enregistrer cette année sa plus mauvaise performance depuis sa sortie de récession en 1992 avec une hausse du PIB de 1,7% en moyenne sur l'année. Mais outre la reprise progressive de la consommation, la croissance devrait trouver dans l'investissement et les exportations des relais importants: la croissance retrouvera alors son lustre des années passées avec une hausse de 2,5% l'an prochain", estime néanmoins Renaud Chateauvieux, chez Natexis Banques Populaires.
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