Le gouvernement allemand poursuit sa politique de privatisation

Agir, et vite. Sommé par Bruxelles de respecter le Pacte de stabilité et de croissance, le gouvernement de Gehard Schröder n'a pas réellement le choix. Ne pouvant compter sur une croissance toujours morose, qui ne devrait pas dépasser cette année 1% selon le consensus des économistes, Berlin se résoud donc à se séparer d'une partie de ses entreprises publiques.Aujourd'hui, le gouvernement a adopté en conseil des ministres un projet de loi prévoyant la privatisation de la société de contrôle aérien (DFS) qui gère le trafic aérien militaire et civil au-dessus de l'Allemagne, jusqu'ici détenue à 100% par l'Etat. Le projet de loi prévoit la privatisation de 74,9% du capital de DFS, l'Etat conservant ainsi une minorité de blocage de 25,1%.Cette privatisation, qui pourrait être retardée, voire interrompue en cas de chute du gouvernement Schröder lors des élections législatives de septembre, intervient après celles déjà engagées de Deutsche Telekom et de Deutsche Post. En juillet dernier, le gouvernement est sorti du capital de Deutsche Post et de l'opérateur Deutsche Telekom en transférant ses deux parts restantes de 7,3% à la banque publique KfW, son véhicule traditionnel pour les opérations de privatisation. Ces opérations ont rapporté 5 milliards d'euros à l'Etat allemand. KfW détient désormais 44,7 % de Deutsche Post et 22,1 % de Deutsche Telekom.Les recettes issues de la privatisation des entreprises publiques devraient permettre à l'Allemagne de réduire un déficit budgétaire qui, selon la plupart des économistes devrait atteindre 3,5% du PIB en 2005, dépassant pour la quatrième année consécutive les limites imposées par Bruxelles.
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