Londres accueillera les Jeux Olympiques 2012

Londres accueillera les Jeux Olympiques en 2012: c'est ce qu'a annoncé Jacques Rogge, président du Comité international olympique, à l'issue du vote des membres du Comité réunis à Singapour.Le scrutin s'est déroulé en quatre étapes, dont les trois premières ont permis d'éliminer successivement Moscou, New York et Madrid, laissant en lice Paris et Londres. Un dernier tour a tranché entre les deux capitales européennes, une heure environ avant l'annonce du résultat.Le vote s'est déroulé suite à l'ultime présentation de leurs projets effectuée par les cinq villes candidates devant les 99 membres du jury qui pouvaient voter lors du premier tour. Pour Paris, ce sont les valeurs olympiques qui ont été mises en avant. "La France de Pierre de Coubertin est prête à recevoir la flamme olympique. La France est profondément attachée aux valeurs de l'olympisme. Ces valeurs de paix, de partage, de respect, d'amitié, de dialogue entre les peuples et entre les cultures. Des valeurs qui sont aussi les siennes", a déclaré le président Jacques Chirac, qui avait fait le déplacement à Singapour avant de repartir pour Gleneagles en Ecosse pour assister au G8.De son côté, New York a joué une carte plus pragmatique, les partisans de Big Apple misant sur les fortes recettes que génèrerait l'accueil des Jeux. "Les Jeux à New York généreront les recettes les plus importantes jamais vues pour des jeux Olympiques, et cela permettra de développer les ressources du mouvement olympique et celles de vingt-huit Fédérations internationales olympiques", a annoncé le président du Comité olympique américain, Peter Ueberroth. Et cela en dépit du coût occasionné par la construction d'un stade olympique, toujours dans les cartons.Un argument qui a pu compter pour certains juges, surtout si l'on se rappelle le fiasco financier d'Athènes 2004. La facture olympique acquittée par la capitale hellène s'est finalement élevée à 10 milliards d'euros, plombant le déficit public grec 2004. Moscou a également misé sur l'atout financier de son dossier, mettant en avant le coût minime en investissements pour une capitale déjà richement dotée en infrastructures sportives, la plupart, héritées de l'époque soviétique, ayant été largement rénovées. "Ces Jeux seront organisés sans la moindre contrainte financière supplémentaire. Ils s'intègrent dans un plan d'urbanisme existant, 23 des 34 sites étant déjà construits et ayant déjà accueilli des épreuves internationales", a précisé le maire Iouri Loujkov. Le point noir de la candidature moscovite, la sécurité, a évidemment été évoqué. Les défenseurs de Moscou 2012 ont rappelé que depuis 1980, il y a eu à Moscou plus de cent championnats internationaux organisés sans aucune difficulté et que pour les Jeux 50.000 personnes seraient mobilisées dans ce domaine.Quant à la candidature londonienne, défendue par Sebastian Coe, le dernier grand coureur de demi-fond britannique, elle misait sur la qualité de ses sites, réalisés en collaboration étroite avec la commission des athlètes. "Choisissez Londres et vous ferez passer un message clair à la jeunesse: les Jeux Olympiques sont faits pour vous. Cela aidera à faire comprendre l'importance du sport à la nouvelle génération dans un monde où les tentations sont multiples", a déclaré Sebastian Coe. Enfin, dernière ville à présenter son projet, Madrid a rappelé, par la voix de son maire Alberto Ruiz-Gallardon, qu'elle était la seule des capitales européennes candidates à n'avoir jamais accueilli les Jeux. Présente à Singapour, la reine Sofia a conclu la présentation de Madrid en lançant : "Nous vous attendons à Madrid". Pour mémoire, les Jeux se sont déjà tenus à Paris en 1900 et 1924, et à Londres en 1908 et 1948. Moscou fut également l'hôte des Jeux en 1980.
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