Les Etats-Unis ont encore de quoi susciter une certaine jalousie de la part de leurs partenaires du G7. Sa croissance s'est élevée à plus de 3% pour le dixième trimestre consécutif -un record depuis 1986-, à 3,8% au troisième trimestre 2005. Un chiffre supérieur à la hausse du PIB de 3,3% au trimestre précédent et aux anticipations des économistes, qui tablaient sur 3,6%, d'après le consensus recueilli par l'agence Bloomberg. Cette première estimation du département du Commerce américain montre que la croissance est tirée à la fois par la consommation (en particulier les achats d'automobiles), la réduction du déficit de la balance commerciale et l'investissement des entreprises. Les dépenses de consommation ont augmenté de 3,9% après une progression de 3,4% au trimestre précédent, tandis que les achats de biens durables ont gagné 10,8%, après une progression de 7,9% au deuxième trimestre.Seule ombre au tableau, le déflateur du PIB, l'une des mesures de l'inflation préférées de la Réserve Fédérale (Fed), a progresssé de 3,1% alors qu'il était attendu à 2,8%, en hausse par rapport au 2,6% du trimestre précédent. De quoi inciter la Fed à poursuivre sa politique d'austérité monétaire pour contenir la hausse des prix. "Reste que l'inflation sous jacente -hors produits alimentaires et énergie- reste contenue", souligne Marie-Pierre Ripert, chez Ixis-CIB.En tout état de cause, lors de la prochaine réunion monétaire de la Fed qui se tient mardi prochain, le 1er novembre, la banque centrale américaine devrait relever ses taux pour la douzième fois d'un quart de point à 4%, si l'on en croit la majorité des économistes.L'indice de confiance des consommateurs américians, publié peu de temps après par l'Université du Michigan, a un peu terni la bonne surprise de la croissance outre-Atlantique. L'indicateur a reculé à 74,2 points en octobre contre 76,9 points le mois précédent, alors qu'il était attendu à 76 points.

latribune.fr

19 Oct 2008, 21:30

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