La croissance américaine s'envole à 4,3% au troisième trimestre

Un point de plus qu'au trimestre précédent: l'économie américaine a le vent en poupe au troisième trimestre, avec une croissance de 4,3% en rythme annuel, contre 3,3% au deuxième trimestre. Le département du Commerce américain avait initialement annoncé une croissance de 3,8% et le consensus d'économistes recueilli par l'agence Bloomberg tablait sur une révision à 4% seulement. Cela fait dix trimestres que l'économie américaine enregistre une croissance supérieure à 3%. Cette révision en hausse s'explique en grande partie par la réévaluation à 4,2% de la consommation domestique, contre 3,9% selon les premières estimations. L'investissement résidentiel, en particulier, a été revu à la hausse à 8,4%, contre 4,8% auparavant. Les dépenses de consommation des ménages comptent pour la majeure partie de la croissance du produit intérieur brut (PIB) au troisième trimestre, à hauteur de 2,97 points de pourcentage, tandis que l'investissement des entreprises y a contribué à hauteur de 0,91 point. Autant de contributions favorables qui ont été en partie contrebalancées par le déficit commercial, dont la contribution négative s'élève à 0,25 point, avec un net ralentissement des exportations et des importations en hausse.Ces chiffres ne devraient pas faire dévier la Réserve Fédérale (Fed) de sa politique de retour à la rigueur monétaire. Lors de sa dernière réunion du 1er novembre, la Fed avait relevé pour la douzième fois consécutive son principal taux directeur d'un quart de point, à 4%. La banque centrale devrait poursuivre ce resserrement lors de sa prochaine réunion, le 13 décembre."Cette croissance prouve la capacité du pays à se relever des ouragans et de la flambée des cours du pétrole. Mais il y a peu de chance de voir se reproduire une telle performance au troisième trimestre", estime Mitul Kotecha, chez Calyon. Un avis que partage Marie Pierre Ripert, économiste chez Ixis: "malgré un effet de stock favorable, le dernier trimestre de l'année devrait connaître une décélération en raison du recul de la consommation ", estime-t-elle.
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