C'est fait. France Télécom vient de signer un accord pour acquérir 80% des parts de l'opérateur espagnol Auna dans le but d'acquérir l'opérateur de téléphonie mobile Amena.L'opération s'élève à 6,4 milliards d'euros et sera financée en cash ainsi que par une augmentation de capital de 3 milliards d'euros réservée aux actionnaires d'Auna (Endesa, Santander et Union Fenosa). Ensuite interviendra la séparation des activités câbles d'Auna qui n'intéressent pas France Télécom.A ce sujet, les actionnaires d'Auna sont en train de finaliser la vente de sa division câble à son concurrent Ono. Le montant de la cession s'élève à 2,2 milliards d'euros, d'après l'un des actionnaires, la banque Santander Central Hispano (SCH).L'opérateur français procèdera par la suite à une fusion d'Auna, d'Amena et de sa propre filiale espagnole (France Télécom Espagne). Le nouvel ensemble regroupera les activités Internet ainsi que de téléphonie mobile et fixe.Une fois le rachat d'Auna terminé, France Télécom détiendra entre 75% et 80% du nouvel ensemble des ses activités espagnoles. Le solde du capital sera conservé par les anciens actionnaires d'Auna, à savoir Endesa, Santander et Union Fenosa.Avec cette opération, France Télécom devient le troisième opérateur de téléphonie mobile grâce à Amena. France Télécom hérite ainsi de 9,7 millions de clients mobile représentant 24% de parts de marché contre 2 millions de clients fixe.Le groupe dirigé par Didier Lombard devient également le deuxième fournisseur d'Internet à haut-débit avec 526.000 clients, détenant 16% de parts de marché en Espagne.France Télécom renforce ainsi sa position sur un marché porteur. L'Espagne est le 5ème marché européen avec un potentiel de croissance en valeur des mobiles estimé à environ 6% par an entre 2005 et 2008, supérieur à la moyenne européenne."Nous pensons que France Télécom réalise là une opération "intelligente". Nous croyons fortement en la convergence future entre le fixe et le mobile et nous estimons qu'avec cette acquisition France Télécom peut devenir à terme un opérateur clé en Espagne", estiment les analystes de la société de Bourse Fideuram Wargny.Par ailleurs, la nouvelle est saluée par François Loos, ministre délégué de l'Industrie. "Ce partenariat franco-espagnol est bon pour l'Europe. Il conforte nos positions de leadership dans le secteur des télécommunications. Les entreprises trouvent des synergies dans le grand marché européen, pour être plus fortes dans la compétition mondiale", se réjouit le ministre dans un communiqué. Même si l'opération semblait déjà acquise, la Bourse de Paris accueille favorablement la nouvelle. Le titre a clôturé en hausse de 1,64% à 24,77 euros.

latribune.fr

19 Oct 2008, 19:54

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