Vivendi Universal récolte les fruits de ses restructurations

Les restructurations finissent toujours par payer. Sur les neuf premiers mois de l'année, les résultats de Vivendi Universal ont profité de ses efforts en la matière et des contrôles de coûts dans les différentes branches de l'entreprise.Ainsi, le chiffre d'affaires sur la période s'est élevé à 14 milliards d'euros, à comparer à 12,8 milliards un an plus tôt. En base comparable, la croissance s'établit à 8% sur l'année avec un chiffre d'affaires sur neuf mois de 13,9 milliards d'euros. Sur le troisième trimestre, les revenus ont progressé de 12% à 4,8 milliards d'euros.Le résultat d'exploitation a quant à lui augmenté de 26% sur les neuf premiers mois de l'année à près de 3 milliards d'euros. Toutes les activités du groupe ont contribué à cette performance avec des fortes croissances des bénéfices opérationnels, accompagnées par un contrôle des coûts et des restructurations.Ainsi, Universal Music a vu son bénéfice d'exploitation plus que doubler, notamment grâce à un contrôle strict des coûts accompagné par une restructuration de fond, compensant la baisse des marges. Le bénéfice opérationnel sur neuf mois s'établit donc à 213 millions d'euros. Sur le troisième trimestre, cet indicateur a enregistré une hausse de 64% à 71 millions d'euros.De son côté, Vivendi Universal Games, qui a aussi fait l'objet de restructurations en profondeur, a vu son bénéfice opérationnel repasser dans le vert à 20 millions d'euros sur les neuf premiers mois de l'année, contre une perte de 200 millions un an plus tôt. Le succès du jeu World of Warcraft a notamment permis d'accroître le volume des ventes et de revenir dans le vert. Sur le troisième trimestre, cette performance ne se dément pas, le résultat opérationnel de la branche atteignant 7 millions d'euros contre une perte de 32 millions un an plus tôt.Canal Plus a souffert de sa stratégie d'investissement dans le foot au cours des neuf premiers mois de l'année, entraînant une baisse de son résultat d'exploitation. Ce dernier s'établit à 295 millions d'euros, en repli par rapport à 301 millions sur les neuf premiers mois de 2004, malgré un fort volume de nouvelles souscriptions. En revanche, sur le troisième trimestre, la chaîne payante enregistre une hausse de son bénéfice opérationnel de 4% à 97 millions d'euros, le nombre d'abonnements nouveaux sur la période étant largement lié à l'acquisition des droits de retransmission de la Ligue 1 de foot.De son côté, l'opérateur mobile SFR bénéficie du lancement des téléphones de troisième génération et d'un contrôle des coûts permettant au bénéfice opérationnel de croître de 10,4% sur les neuf premiers mois à 2 milliards d'euros. Sur le troisième trimestre, le résultat d'exploitation s'établit en hausse de 7,5% à 692 millions d'euros.Enfin, Maroc Telecom continue à bénéficier de la croissance du marché de la télécommunication dans le pays. Le bénéfice opérationnel a augmenté de 12% sur les neuf premiers mois de l'année à 565 millions d'euros. La croissance s'est confirmée lors du troisième trimestre, le bénéfice opérationnel enregistrant une hausse de 15% à 225 millions d'euros.Au final, le groupe a enregistré un bénéfice net à 1,7 milliard d'euros sur les trois premiers trimestres de l'année, en hausse par rapport aux 974 millions enregistrés l'an dernier. Pour le groupe, cette croissance est liée principalement à l'amélioration du bénéfice opérationnel et à la réduction des intérêts de la dette qui a un impact positif sur le bénéfice net de 184 millions d'euros.En fin de journée, le titre progresse de 1,04%, à 25,36 euros.
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