C'est peut-être la fin d'un calvaire pour Infineon... Un début de solution pourrait être trouvé concernant sa branche de cartes mémoires, déficitaire, et dont l'avenir est en suspens depuis un moment.Selon la presse allemande de ce matin, le deuxième fabricant mondial de semiconducteurs, Advanced Micro Devices (AMD), juge "possible" une collaboration avec Infineon dans le domaine des mémoires flash. Dans un entretien accordé au quotidien allemand Süddeusche Zeitung, Hector Ruiz, président d'AMD, confirme qu'un tel rapprochement aurait un sens, mais il n'indique pas si la moindre discussion entre les deux groupes est en cours.Les deux entreprises coopèrent déjà dans plusieurs domaines. Les deux groupes disposent de sites de production importants à Dresde, où Infineon dispose d'une force de frappe significative. Mais surtout les deux protagonistes coopèrent déjà dans les masques photographiques ou photomasques. Ces "patrons" utilisés par les fabricants de semiconducteurs pour transférer l'image de composants électroniques sur des tranches de silicium nécessitent des moyens importants que les deux groupes ont mis en commun.Ainsi, concernant les mémoires flash, qui permettent de conserver des données stockées même quand l'alimentation électrique est coupée, une collaboration entre les deux sociétés serait envisageable. En revanche, une telle coopération dans les mémoires vives n'a pas été évoquée.Toujours est-il que pour Infineon, un tel accord lui permettrait d'envisager l'avenir de sa division mémoires avec plus de sérénité. En effet, le groupe allemand avait évoqué plusieurs options pour se défaire de cette branche déficitaire et qui a fait l'objet de la une des journaux suite à plusieurs scandales financiers à sa tête ces derniers mois.Au début du mois, le même Süddeusche Zeitung écrivait que cette division à problèmes d'Infineon pourrait être introduite en Bourse pour ensuite annoncer, quelques jours plus tard, qu'un partenaire taiwanais, Nanya, serait en discussion avec le groupe allemand... La Bourse de Francfort accueille cette nouvelle possibilité avec une certaine indifférence aujourd'hui, le titre a clôturé en hausse de 0,5% à 8,01 euros.

latribune.fr

19 Oct 2008, 19:56

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