Reuters profite de l'intégration de Moneyline Telerate dans ses revenus trimestriels

Le marché n'aime pas la prudence. C'est en tout cas ce qui ressort des annonces faites ce matin par le groupe de média Reuters, qui publiait son chifffre d'affaires du troisième trimestre. Plutôt bon, le marché n'a pas apprécié que l'entreprise fasse preuve de prudence sur le reste de l'année, ses perspectives étant jugées trop "frileuses" par un analyste.Le groupe britannique de médias et de services financiers Reuters a annoncé ce matin un chiffre d'affaires en hausse de 8% au titre du troisième trimestre à 611 millions de livres (900 millions d'euros). Cette progression s'élève à 1% à périmètre et taux de change constants.En effet, le groupe précise que la variation de taux de change a joué pour 1 point dans le taux de croissance. L'acquisition de Moneyline Telerate en juin dernier, a compté pour les six points restants. D'ailleurs, le groupe ajoute que l'intégration de Moneyline Telerate a contribué à hauteur de 32 millions de livres dans le chiffre d'affaires du trimestre et l'intégration "se déroule bien".Autrement dit, les revenus récurrents, tirés des abonnements, ont progressé de 9% sur la période à 574 millions de livres, la hausse s'établissant à 1,5% à périmètre constant, en ligne avec les prévisions sur le deuxième trimestre annoncé par le groupe, précise celui-ci. Le nombre total d'abonnés se montait à 353.000 personnes au troisième trimestre, un chiffre "globalement stable", selon la société, qui fait face à la concurrence de l'Américain Bloomberg et du Canadien Thomson Financial. En revanche, le nombre d'abonnements à Moneyline Telerate a reculé, dans des proportions, certes non précisées, mais "moindres qu'attendu".De son côté, la division médias, vitrine de la marque auprès du grand public, n'a compté que pour 6% du chiffre d'affaires total au troisième trimestre, a vu son revenu augmenter de 12% en croissance organique, à 39 millions de livres. L'entreprise britannique souligne l'importance relative de la télévision dans les revenus de cette activité, étant donné la demande croissante de couverture des évènements au Moyen-Orient.D'un point de vue géographique, la croissance du chiffre d'affaires a été de 12% en Amérique et de 19% en Asie sur un an. A taux de change et périmètre constant, la croissance est respectivement de 3% et 2%. "Ces résultats reflètent une performance solide de nos activités de base au troisième trimestre", a commenté Tom Glocer, directeur général du groupe, soulignant les progrès de la société "sur les marchés émergents comme la Chine ou le Brésil".Pour le second semestre 2005, Reuters a annoncé tabler sur une croissance de ses revenus récurrents comprise entre 1 et 2%. Cette prévision est inchangée par rapport au pronostic émis en juillet. Selon les analystes de la banque Citigroup, cette prévision est un peu frileuse, au regard de la performance annoncée jeudi, et ce "conservatisme" aura du mal à enthousiasmer les investisseurs. En Bourse, l'action Reuters baisse de 4,42% à 351,75 pence, à la clôture.
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