Vallourec débourse 545 millions pour absorber sa principale filiale

Vallourec va prendre "le plein contrôle de son actif industriel essentiel". C'est par ces mots que le président du conseil de surveillance, Jean-Paul Parayre, présente l'opération annoncée vendredi matin par le fabricant de tubes. Vallourec va racheter les 45% du capital de V&M Tubes qu'il ne détient pas.V&M Tubes, qui est déjà consolidé par intégration globale dans les comptes de Vallourec, a représenté 79% de son activité du premier semestre et 83% de son résultat brut d'exploitation. Mais pour l'instant Vallourec n'en détient que 55%. Le reste est propriété de l'Allemand Mannesmannröhren-Werke (MRW). Cette coentreprise avait été créée en 1997 lors de la fusion des activités dans les tubes sans soudure des deux groupes.Vallourec s'est donc entendu avec son partenaire allemand, et ce pour un montant de 545 millions d'euros (dividende 2004 inclus). En échange, Vallourec obtiendra une "meilleure marge de manoeuvre financière". Plus simplement, il va pouvoir récupérer la totalité du résultat et du cash-flow de sa filiale. L'opération devrait être finalisée au deuxième trimestre 2005 et s'avérer relutive dès cette année.Pour la financer, Vallourec précise qu'il aura recours à sa trésorerie, à une dette à long terme ainsi qu'à une augmentation de capital d'un montant de 125 millions d'euros, qui devrait être lancée "dans le courant du deuxième trimestre 2005". MRW compte y participer à hauteur de sa participation dans Vallourec, soit 23%.Enfin, lors d'une conférence téléphonique de présentation, Vallourec en est aussi venu à évoquer ses résultats. Selon Pierre Verluca, le président du directoire, le résultat brut d'exploitation (Ebitda) du second semestre 2004 est "bien supérieur en valeur absolue à celui du premier semestre". Vallourec a donc dépassé sa prévision qui était de réaliser globalement le même chiffre qu'au premier semestre, soit 156,1 millions. Les résultats seront présentés le 9 mars, mais on peut d'ores et déjà affirmer que par rapport aux 220 millions de 2003, l'Ebitda en 2004 a progressé au minimum de 42%.Cette opération suscite l'enthousiasme des investisseurs. Après avoir été réservé à la hausse à l'ouverture, le titre progresse de 25,80% à 138 euros à la clôture.
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