Nouvelle spéculation sur un rachat de Wind par France Télécom

Les rumeurs n'en finissent pas d'alimenter les colonnes de la presse italienne quant à un éventuel projet de reprise de l'opérateur de téléphonie Wind par France Télécom. Le nouveau scénario évoqué ce matin par le quotidien des affaires Il Sole 24 Ore fait suite à la rencontre qui aurait eu lieu entre Michel Combes le directeur financier de France Télécom et Fulvio Conte, son homologue d'Enel, propriétaire de Wind, le 7 janvier dernier. Des discussions entre les deux hommes, aurait surgi le projet d'une reprise par France Télécom de 100% du capital de l'opérateur mobile en échange de la possibilité pour Enel d'entrer à hauteur de 14% dans le groupe français. Une hypothèse qui ferait d'Enel le second actionnaire de l'opérateur historique français derrière l'Etat. Aucun des deux groupes n'a commenté ces informations.Compliquée, l'opération aurait pour effet d'alourdir les ratios d'endettement de France Télécom, lui faisant risquer un abaissement de sa note. Pour cette raison, l'opérateur aurait demandé à ce qu'elle n'intervienne pas avant la publication des résultats du premier semestre, lui permettant de renforcer sa structure financière. Sans compter que le passage de Wind sous contrôle français, comme l'entrée d'Enel dans France Télécom se heurteraient aussi à des obstacles politiques. Reste qu'en attendant d'autres offres devraient être présentées dès le 19 janvier, avant le conseil d'administration de Wind prévu le lendemain. Le consortium mené par l'homme d'affaires italien Cesare Romiti, en compagnie de l'entrepreneur égyptien Naguib Sawaris, propriétaire de l'opérateur Orascom, et du Franco-Vietnamien Phlippe Nguyen, pourrait présenter une nouvelle offre surenchérie, après le rejet en décembre par Enel d'une première proposition, valorisant Wind 12 milliards d'euros et incluant 2 milliards de cash.En parallèle, Blackstone, en association avec 4 autres fonds d'investissement, serait également sur les rangs, visant lui jusqu'à 70% du capital. En tout, Enel a admis avoir invité six fonds à participer aux discussions, qui seraient selon des sources de presse, KKR, Providence, BC Partners, Permira et Carlyle.Une vente en bloc de Wind ne serait pas la solution privilégiée pour Enel. Le groupe d'électricité préfèrerait aussi une mise sur le marché, d'où son désir de bien valoriser la société. Dans cette hypothèse, il pourrait juste céder entre 10 et 30% de ses parts, selon le quotidien italien. Suite aux informations du journal, une source citée par Reuters a d'ailleurs confirmé que "le choix stratégique est celui d'une introduction en bourse, comme l'a confirmé le conseil d'administration le 24 décembre".
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