Les pertes s'alourdissent toujours plus pour Delphi. L'équipementier automobile américain, qui s'est placé début octobre sous la protection de la loi américaine sur les faillites, le Chapitre 11, a affiché 788 millions de dollars de pertes nettes au troisième trimestre 2005. Par action, la perte atteint 1,40 dollar. L'année précédente, le troisième trimestre s'était soldé par une perte nette de "seulement" 115 millions de dollars, soit 0,21 dollar par action.Le groupe se dit exsangue, alors qu'il a brûlé 833 millions de dollars de trésorerie au troisième trimestre en frais de fonctionnement, contre une génération de trésorerie de 238 millions de dollars un an plus tôt. "La perte significative enregistrée au troisième trimestre souligne l'urgence de trouver une solution avec les coûts salariaux", s'alarme le groupe dans un communiqué. "Delphi ne peut pas continuer indéfiniment à faire fonctionner des structures aux Etats-Unis, qui perdent un montant substantiel d'argent, sans être en mesure d'ajuster ses coûts de structure", ajoute le groupe.Delphi doit trouver des accords sur le règlement des assurances santé, des retraites et des anciens salariés au chômage (voir ci-contre), et fait également face à une conjoncture économique difficile. Le groupe souffre également d'un ralentissement des volumes, mais aussi de la hausse des prix des matières premières.Le sauvetage de Delphi concerne quelque 185.000 personnes dans le monde sur 164 sites de production, dans près de 40 pays. Son ancienne maison mère, General Motors, qui s'est engagée à assumer le paiement des charges d'assurance maladie, entre autres, aux salariés de Delphi en cas de défaillance de cette dernière, a également tout intérêt à voir l'équipementier se redresser.En Bourse, General Motors est d'ailleurs touché, et plie de 3,44% à 34,98 dollars en milieu de séance.

latribune.fr

19 Oct 2008, 20:15

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