Raymond Lakah propose un plan de continuation pour France Soir

Raymond Lakah ne semble pas prêt à lâcher France Soir. Le propriétaire du titre en souffrance a finalement décidé de présenter un plan de continuation pour le quotidien, en proposant une augmentation de capital de 6 millions d'euros. L'homme d'affaires égyptien, qui a jusqu'à minuit pour présenter ce plan, assure avoir pris contact avec les administrateurs. Les effectifs ne seraient pas épargnés puisque le plan prévoit de supprimer 35 postes sur les 120 salariés que compte l'entreprise. L'augmentation de capital n'inclut pas les 2,2 millions d'euros versés par l'Etat sous forme d'aide à la presse. En échange, France Soir devrait changer de visage. "C'est un journal mythique qui doit se trouver dans une nouvelle ligne éditoriale beaucoup plus agressive"", a précisé Raymond Lakah. Ce dernier prévoit "de faire un nouveau journal plus dynamique", et en outre, de publier "le gratuit du soir" et d"imprimer et distribuer le journal anglais, le France Soir international". Ces propositions semblent pour le moins ambitieuses vu le contexte économique du journal et compte tenu de cette dernière proposition financière. En outre, le projet d'une version internationale avait déjà été annoncé plusieurs fois par Raymond Lakah, entré au capital du groupe en octobre 2004, mais n'a jamais vu le jour. France Soir a été placé en redressement judiciaire le 30 octobre dernier. La dernière audience du 28 novembre a donné à des candidats potentiels à la reprise jusqu'au 30 décembre pour se déclarer. Un consortium d'investisseurs belges serait intéressé. La décision sur l'avenir du titre sera prise le 4 janvier prochain par les administrateurs judiciaires. Actuellement, 70% du capital est aux mains de Raymond Lakah, qui a repris une majeure partie de la participation de Poligrafici Editoriale. Valse des directeurs, changements de patrons, crise de la presse, France Soir connaît depuis 25 ans une longue descente aux enfers, qui l'a conduit à la faillite. De 1,5 million d'exemplaires quotidiens atteint en 1956 sous le règne de Pierre Lazareff, sa diffusion n'a eu de cesse de chuter. Les ventes étaient de 135.000 exemplaires fin 2000, et sont tombées à 45.000 aujourd'hui. Avec pour conséquence une situation financière dramatique: le quotidien aurait accumulé un passif de 6 à 8 millions d'euros.
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