Les ventes de disques remontent en France

Le marché français du disque connaît peut-être enfin son point de "rupture" avec la crise de ces dernières années. C'est ainsi que le Syndicat national de l'édition phonographique (SNEP) tente d'analyser les chiffres de ventes du premier trimestre 2005. Sur un an, les ventes ont progressé de 5,8% en valeur et de 16,3% en volume. Le chiffre d'affaires a ainsi atteint 236,6 millions d'euros avec 36,3 millions d'unités écoulées (singles, CD, vidéos et DVD musicaux). "La chute presque abyssale de l'année dernière semble enrayée", s'est félicité le directeur général du SNEP Hervé Rony. Toutefois, la situation reste fragile, admet le SNEP. De fait, selon des chiffres publiés par l'Ifop, les ventes de détail, c'est-à-dire en magasins, ont enregistré une hausse limitée à 10,4% en volume mais une baisse de 8,4% en valeur. Ce qui signifie que l'embellie du marché de gros, reflétée par les statistiques du SNEP, est essentiellement due à "l'effet de rattrapage de la politique de réduction drastique des mises en place [ventes aux magasins] en 2004". Au cours du premier trimestre 2004, les livraisons aux magasins avaient en effet reculé de 21%.Un autre facteur a relancé les ventes: les politiques de baisses des prix mises en place par la force des choses par les producteurs. Ainsi, le prix TTC des albums a reculé de 17% et celui des singles de 23%. Reste que ce dernier format continue de décliner, les professionnels s'accordant à dire qu'il est en voie de disparition au profit du téléchargement. Ainsi avec 5,9 millions d'unités, les ventes de singles ont chuté de 40% en quatre ans, précise le SNEP. En revanche, les albums regagnent peu à peu du terrain perdu, puisque avec 27,4 millions d'unités, le marché a retrouvé son niveau de 2000. Grand gagnant du marché de la musique, le DVD poursuit sa forte croissance dont le rythme s'est toutefois ralenti par rapport à ces derniers mois. Sur la période janvier-mars, les ventes ont progressé de 22% en volume, mais de 5% en valeur seulement, en raison là aussi d'une politique de baisse des prix."Après les deux années très noires de 2003 et 2004, au cours desquelles le marché du disque [français] aura perdu près de 30% de sa valeur, le premier trimestre annonce peut-être une rupture avec le cycle de récession", estime le syndicat, qui souligne toutefois que "le marché reste inférieur à ce qu'il était il y a dix ans". Le marché français semble suivre la tendance internationale. Selon les derniers chiffres de l'IFPI, les ventes de disques aux Etats-Unis ont regagné 2,6% l'an passé. La baisse s'est limitée à 1,6% au Royaume Uni, et à 4,2% en Allemagne.
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