Google entre officiellement au capital d'AOL

Cette fois, c'est officiel. Google va prendre une participation de 5% dans le fournisseur d'accès Internet AOL pour 1 milliard de dollars, comme l'a confirmé hier soir ce dernier. L'accord marginalise ainsi Microsoft également candidat. La somme payée par Google valorise AOL à 20 milliards de dollars. Un montant qui pourrait servir de référence dans l'hypothèse où la maison mère d'AOL, Time Warner, se déciderait à se séparer de sa filiale pour la mettre sur les marchés financiers ou pour la vendre. Des actionnaires comme Steve Case, pourtant artisan de la fusion d'AOL et de Time Warner et surtout Carl Icahn ont dernièrement exercé des pressions en ce sens. C'est même une véritable fronde contre Richard Parsons, le PDG de Time Warner, qu'a menée Carl Icahn, à la tête d'un groupe d'actionnaires, pour le persuader de défaire la fusion. L'alliance entre les deux géants du Net prévoit également un accord publicitaire. La branche Advertising.com, propriété d'AOL s'est engagée à vendre des écrans et des bannières publicitaires via Google et son réseau de sites partenaires. En outre, AOL proposera davantage de contenus vidéos, même payants, dans les pages de Google. Actuellement, la moitié du chiffre d'affaires de Google provient de publicités vendues sur son site, presque exclusivement sous forme de liens sponsorisés, tandis que l'autre partie des recettes est générée par la vente d'espaces publicitaires sur des sites concurrents, comme AOL. Jusque-là, Google et AOL avaient un accord publicitaire, générant pour Google 9% de son chiffre d'affaires publicitaires pour 2005 et 7% pour 2006. Mais cet accord se terminait fin 2006, une échéance qui a poussé Google à proposer un prix d'entrée au capital d'AOL supérieur aux estimations du marché.Enfin, les deux groupes ont trouvé un accord pour permettre aux utilisateurs de Google Talk, messagerie instantanée maison, qui permet de communiquer par texte et par voix, de se connecter aux utilisateurs de l'outil de chat de AOL. Rendre compatible ces systèmes représente une petite révolution dans la mesure où pendant longtemps les messageries instantanées, Yahoo, Google, MSN ou AOL, sont restées hermétiques les unes aux autres. Mais récemment, Microsoft et Yahoo ont également conclu un accord de compatibilité. En tout cas, l'alliance n'est pas de bon augure pour Microsoft dans la mesure où elle le prive d'un allié potentiel dans la publicité en ligne, AOL. D'ailleurs, le dissident Carl Icahn ne voit pas d'un bon oeil le rapprochement de Google et d'AOL, qui pourrait empêcher ce dernier de conclure des contrats avec des concurrents de Google tels que eBay ou même Microsoft.
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