Chaîne d'information internationale : le gouvernement veut prendre son temps

La mise en oeuvre du projet de chaîne de télévision d'information en langue française va devoir "faire l'objet d'un travail approfondi au sein du gouvernement": c'est ce qu'a affirmé mercredi le ministre de la Culture et de la Communication Renaud Donnedieu de Vabres, qui entend "en reparler tranquillement avec le nouveau Premier ministre" avant de se prononcer sur la question.Le ministre répondait ainsi aux déclarations faites la veille par Patrick de Carolis, qui vient d'être choisi pour la présidence de France Télévisions. Selon lui, le groupe public de télévision devrait "être le moteur" de ce projet. Dans sa conception actuelle, la CFII (chaîne française d'information internationale) doit être organisée à parts égales par France Télévisions et la chaîne privée TF1.En revendiquant le leadership du projet, Patrick de Carolis s'inscrit dans la foulée du contre-projet qui vient d'être soumis au Premier ministre par le député UMP Emmanuel Hamelin. Ce texte prévoit une répartition des pouvoirs dans la CFII à hauteur de 70% pour France Télévisions et 30% pour Radio France Internationale.Autre revendication du président désigné de la télévision publique: que la future chaîne d'information puisse être vue en France, contrairement au projet actuel qui limite le champs de diffusion à l'étranger pour ne pas faire concurrence à la chaîne d'information en continu LCI du groupe TF1.Annoncé initialement par le président de la République Jacques Chirac pour 2004, le démarrage de la chaîne d'information, censée porter la vision de la France dans le monde entier, a pris beaucoup de retard. Il est désormais prévu pour 2006. La CFII devrait disposer d'un budget annuel de 70 millions d'euros.
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