IBM déçoit et refroidit les marchés

Un véritable coup de froid pour la communauté financière. Les résultats trimestriels publiés jeudi soir par IBM ont fortement déçu. En réaction, vendredi en fin d'après-midi, l'action IBM perdait 7,62% outre-Atlantique et le segment technologique était particulièrement affecté en Europe. Tandis que Capgemini cèdait 4,2%, l'indice Stoxx des valeurs technologiques européennes lâchait 2,8%.IBM a pourtant vu ses résultats progresser au premier trimestre 2005, mais pas assez au goût des analystes. A 1,4 milliard de dollars (+2,9%), le résultat net correspond à un bénéfice par action de 85 cents. Le marché espérait 90 cents."Après un démarrage en force, nous avons eu des difficultés à finaliser des transactions dans les dernières semaines du trimestre, particulièrement dans les pays dont l'économie fonctionne au ralenti", a expliqué Samuel Palmisano. Ce que confirme le chiffre d'affaires. En augmentation de 3,3%, les ventes n'ont pas dépassé 22,9 milliards de dollars, alors que les pronostics se situaient autour de 23,65 milliards.De surcroît la légère progression de son activité, IBM la doit en partie aux taux de change. En excluant l'effet des fluctuations de devises, la hausse n'est plus que de 1%. En Europe/Moyen-Orient/Afrique, la croissance est par exemple de 7% en brut mais seulement de 2% à taux constants. Les ventes ont reculé de 5% en Allemagne, en Italie, en France et au Japon réunis. Même tendance sur l'Asie/Pacifique où la hausse globale de 1% masque en fait un recul de 2% hors effets de change.Par division, c'est dans les services que le groupe s'en est le mieux tiré avec une progression de 6% à 11,7 milliards d'euros. Les facturations dans les logiciels ont quant à elles gagné 2% (3,6 milliards) et le segment du matériel a stagné à 6,7 milliards d'euros.Le fait qu'IBM ait également parlé de problèmes de "signatures de contrats à court terme" sur ce premier trimestre ne devrait toutefois pas le pénaliser pour les mois à venir. Le groupe a refusé de donner des pronostics mais il a jugé "raisonnables" les estimations du marché, qui parie notamment sur une croissance de l'activité de 6,5% pour le second trimestre.
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