Le chiffre d'affaires de Scor reflète sa politique de sélectivité

En règle générale, une chute de chiffre d'affaires de 30% devrait alarmer. Paradoxalement, chez Scor, elle est plutôt le signe avant-coureur du redressement. Si le réassureur a accusé une baisse de 32% (2,53 milliards d'euros) de ses revenus en 2004, c'est en effet en raison du plan de redressement qu'il a mis en place depuis plusieurs mois. Selon un avis publié au Balo, la baisse atteint 41% à 1,32 milliard d'euros, en réassurance non-vie, tandis qu'elle se limite à 17% (1,21 milliard d'euros) en réassurance de personnes.La baisse "résulte notamment de la réduction attendue des émissions de primes dans le secteur des grands risques d'entreprises, liée à une sélection rigoureuse des affaires et à la notation de Scor", précisait Scor dès la publication de ses chiffres du troisième trimestre en novembre. Autrement dit, le groupe de Denis Kessler a fait le choix de limiter son volume d'activité pour privilégier sa rentabilité et son profil de risque.Même si le titre subit aujourd'hui le contrecoup d'un chiffre d'affaires très légèrement inférieur aux attentes (de moins de 3%) et cède 0,62% à la clôture, la situation n'a donc rien d'inquiétant. En témoignent d'ailleurs le parcours du titre (qui a repris quelque 50% depuis l'été) et la confiance progressivement de retour dans les agences de notation (voir ci-contre).Certains analystes-crédit semblent avoir été rassurés par le discours du groupe et les chiffres qu'il a récemment publiés. Il est vrai que Scor a amorcé un véritable virage. Sur neuf mois (à fin septembre), il est notamment repassé dans le vert. Certes le bénéfice de 54 millions d'euros reste symbolique. Mais il tranche avec les 349 millions perdus sur la même période en 2003 et avec le milliard d'euros de pertes enregistrées entre 2001 et 2003.Concernant l'avenir, Scor disait en novembre ambitionner une rentabilité supérieure de 6% au taux d'intérêt sans risque entre 2005 et 2007. Grâce au plan "moving forward", il compte aussi retrouver une solvabilité de niveau A.
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