Air France-KLM a sensiblement amélioré ses résultats au deuxième trimestre de son exercice 2005-2006 (à fin septembre). La reprise du trafic aérien a profité au groupe, qui tire également profit des synergies résultant de la fusion entre la compagnie aérienne française et son homologue néerlandaise, et qui a bénéficié de sa politique de couverture contre la flambée des prix des carburants.Selon les chiffres publiés ce matin, la compagnie aérienne a enregistré un bénéfice net de 717 millions d'euros sur les trois mois écoulés, un chiffre en très forte hausse par rapport aux 195 millions de l'année dernière. Ce plus que triplement résulte bien sûr en partie de la cession de ses parts dans Amadeus, qui a contribué au bénéfice net à hauteur de 419 millions d'euros. Mais il est globalement supérieur aux attentes des économistes sondés par Bloomberg, qui tablaient sur un bénéfice net de 653 millions d'euros.L'activité de la compagnie aérienne s'est en fait fort bien tenue sur le trimestre. "La demande en matière de transport aérien est relativement bonne, et Air-France-KLM fait mieux que la moyenne grâce à la fusion", a affirmé ce matin Pierre-Henri Gourgeon, le directeur général du groupe. La compagnie estime en effet que la combinaison de ses opérations à partir des centres de Paris Charles de Gaulle et d'Amsterdam lui procure désormais un avantage compétitif sur ses concurrents et lui permet d'attirer les passagers en quête de vols internationaux. Du coup, le chiffre d'affaires du trimestre s'est inscrit en hausse de 10%, à 5,64 milliards d'euros.Globalement, le groupe estime que les synergies résultant du rapprochement des deux compagnies dépassent les attentes. "300 millions d'euros ont été annoncés pour cette année et plus de 300 millions d'euros sont encore à venir pour les années suivantes", a affirmé ce matin Pierre-Henri Gourgeon.Autre élément important ayant contribué aux bonnes performances du trimestre: Air France-KLM s'était largement couvert contre les fluctuations des prix du fioul. Sur la période, les coûts des carburants ont flambé de 49%. Mais la politique de couverture pratiquée par la compagnie a permis de ramener cet impact à une hausse de 29%. Pour la deuxième moitié de son exercice, Air France a couvert 82% de ses besoins de carburants à un prix de 39 dollars le baril. Et pour l'exercice 2006-2007, il a couvert 61% de ses besoins à 44 dollars.Sur le trimestre écoulé, le résultat d'exploitation du groupe s'est élevé à 528 millions d'euros, en hausse de 56%. Pour l'ensemble de l'exercice, Air France-KLM table désormais sur une croissance de celui-ci de plus de 50%.Le marché apprécie ces résultats: à la clôture, l'action progresse de 4,22% à 15,32 euros à la Bourse de Paris.Un an de retard pour la livraison des Airbus A380Air France ne recevra finalement ses Airbus A380 que le 1er avril 2008, avec un an de retard par rapport à la date prévue, a annoncé ce matin Jean-Cyril Spinetta, PDG de la compagnie. Airbus ayant "des difficultés à respecter son planning", selon Philippe Calavia, directeur général délégué en charge des affaires financières, il a été décidé avec le constructeur aéronautique de repousser d'un an tout le programme. Des négociations ont été ouvertes sur le montant des indemnités qu'Airbus devra verser à Air France. La compagnie a passé une commande ferme de dix exemplaires de l'avion géant, qui sera mis en service fin 2006 par Singapore Airlines.

latribune.fr

19 Oct 2008, 20:21

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