Le gouvernement vole au secours du jeu vidéo

A quelques jours du salon annuel du jeu vidéo E3 qui se tiendra à Los Angeles du 17 au 20 mai prochain, le ministre délégué à l'Industrie, Patrick Devedjian a annoncé une série de mesures destinées à venir en aide à une industrie française du jeu vidéo en grande difficulté.Ce soutien vient à point nommé pour les professionnels du secteur. Car si la France compte avec Ubisoft, Infogrames et Vivendi Universal Games, trois des dix plus grands éditeurs mondiaux, il n'en reste pas moins que la santé de ce secteur est fragile. "Plus d'une vingtaine de sociétés françaises du secteur ont fermé entre 2001 et 2004. Parallèlement, les effectifs ont baissé de 50% depuis 2000", a rappelé le ministre. A l'origine de cette diminution drastique des effectifs, la fuite des talents vers le continent nord-américain. Selon Patrick Devedjian, si ce secteur emploie 1.500 personnes dans l'Hexagone, 2.000 français se sont expatriés dans les studios américains et canadiens.Parmi les principales mesures annoncées par le ministre, la plus importante porte sur le déblocage de trois millions d'euros en 2005 pour le Fonds d'aide à l'édition multimédia (FAEM). Selon Patrick Devedjian, cette somme devrait offrir "la possibilité de financer cette année une trentaine de nouvelles pré-productions". La ministre compte également apporter un "soutien particulier" aux pôles de compétitivité de "très grand qualité" proposés en Ile-de-France et dans la région lyonnaise autour de l'image, du multimédia et des loisirs numériques. Par ailleurs, les deux organisations qui regroupent les principaux acteurs ont renouvelé leur demande de création d'un crédit d'impôt production pour le jeu vidéo en France. L'association des producteurs d'oeuvres multimédia (Apom) et le syndicat des éditeurs de logiciels de loisirs (Sell) ont demandé que ce crédit d'impôt, à l'étude depuis de nombreux mois avec le gouvernement, soit prochainement notifié à Bruxelles pour une mise en place avant septembre 2005. Un message que le ministre a affirmé avoir "compris", précisant que ce point serait réexaminé au mois de juin prochain. Affaire à suivre.
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