L'Etat veut récolter 8 milliards d'euros avec l'entrée en Bourse d'EDF

Après de nombreux atermoiements, le processus d'ouverture du capital d'EDF débute. A peine deux heures après la signature du contrat de service public entre l'Etat et EDF (voir ci-contre), Thierry Breton a détaillé les conditions financières de l'introduction en Bourse de 15% du capital de l'entreprise publique. Le ministre de l'Economie, accompagné par le ministre délégué à l'industrie François Loos et le président d'EDF Pierre Gadonneix, a annoncé que le lancement de l'augmentation de capital d'EDF aura lieu vendredi prochain, le 28 octobre. La fourchette du prix d'introduction des titres sera donnée à ce moment-là.Pendant trois semaines, les banques conseils de l'Etat (Calyon et Morgan Stanley) et d'EDF (BNP Paribas et ABN Amro) seront chargées de placer les titres EDF auprès des investisseurs. A l'issue de ces "road show", l'introduction en Bourse du capital d'EDF pourra alors commencer. Thierry Breton a annoncé que la première cotation aura lieu au plus tard le lundi 21 novembre. D'ici là, le ministère de l'Economie espère lever "au maximum 7 milliards d'euros, option de surallocation comprise" sur les marchés, a déclaré Thierry Breton. Au total, 296 millions d'actions EDF devraient être placées.En plus de l'appel au marché, l'Etat cédera aux salariés 15% du capital privatisé, soit 2,25% du flottant au total, ce qui représentera un milliard d'euros. Au final, le capital mis sur le marché sera réparti comme suit : 15% pour les salariés, 35% pour les particuliers et le reste (50%) pour les investisseurs institutionnels. Les salariés bénéficieront de conditions favorables particulières pour souscrire à des titres EDF. Une décote de 20% sur le prix d'introduction, ainsi qu'une possibilité de paiement différés en trois fois maximum seront proposés aux 257.000 agents EDF. Des conditions spécifiques sont également prévues pour les particuliers.Thierry Breton a souligné que "l'appel au marché devra permettre à EDF de renforcer ses fonds propres". A la fin de l'année 2004, la dette d'EDF s'élevait à 20 milliards d'euros pour 9 milliards d'euros de fonds propres. L'objectif de l'Etat est d'équilibrer les deux parties afin d'atteindre un ratio de dette nette sur fonds propres (gearing) égal à un. De cette manière, EDF pourra garantir son développement en investissant 40 milliards d'euros d'ici 2010 (voir ci-contre).
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