La Bourse japonaise au plus haut depuis quatre ans

Les marchés boursiers japonais se portent bien. A Tokyo, l'indice Nikkei a passé ce matin le seuil des 12.500 points, un plus haut depuis la mi-2001. La Bourse a clôturé en hausse de 0,24% à 12.502,26 points.Les marchés ont été portés par une vague d'investissements, notamment étrangers. Les investisseurs du monde entier ont placé leur argent en masse sur les actions japonaises et les institutionnels locaux les ont imités. Cette tendance confirme le retour de la confiance dans la reprise économique. En effet, comme l'ont confirmé la banque centrale japonaise et le gouvernement, l'économie nippone est sur la voie du redressement.Les chiffres parlent d'eux-mêmes. Au deuxième trimestre, la croissance a progressé de 0,3% par rapport aux trois premiers mois de l'année, soit une progression de 1,5% par rapport à l'an passé. "Cette croissance résulte principalement de la bonne tenue de la consommation des ménages et des investissements des entreprises", explique Sophie Mametz, économiste chez Ixis CIB. Au deuxième trimestre, la consommation privée a progressé de 0,7% par rapport au premier. De son côté, l'investissement a augmenté de 2,2% sur la même période. Ces bons indicateurs macroéconomiques, associés à une amélioration du marché de l'emploi, dopent les marchés et redonnent confiance aux investisseurs.La bonne progression du Nikkei trouve également ses sources dans le contexte politique. Au vu des derniers sondages, le Premier ministre Junichiro Koizumi (Parti Libéral Démocrate) jouit d'une excellente cote de popularité. Cette tendance est de bon augure quelques jours avant les élections législatives anticipées qui auront lieu le 11 septembre prochain.En effet, le Premier ministre a provoqué ces élections après avoir dissout il y a quinze jours le Parlement. Cette décision avait été prise suite au rejet du projet de privatisation de l'épargne postale (voir ci-contre). Et depuis, Koizumi est au plus haut dans les sondages alors qu'il considère cette élection comme un véritable référendum.Quoi qu'il en soit, "ces sondages laissent penser que Koizumi restera en place et qu'il poursuivra sa politique de réformes structurelles, ce qui rassure les investisseurs", souligne Sophie Mametz. Le numéro un du gouvernement s'est engagé à résoudre les problèmes structurels du Japon, notamment dans le secteur bancaire qui croule sous les créances douteuses. Par ailleurs, Koizumi s'est également lancé dans une politique de réduction des dépenses de travaux publics. Enfin, s'il demeure à son poste, le Premier ministre entend bien représenter sa réforme de privatisation de l'épargne postale devant le nouveau parlement.
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