L'accalmie des cours du pétrole aura été de courte durée. Le pétrole repartant à la hausse cet après-midi vers son record de 67,10 dollars de vendredi dernier, le marché, déjà affaibli par une actualité micro et macro économique mitigée, a basculé dans le rouge. Au final, plus de la moitié des valeurs de l'indice de référence terminent en terrain négatif. En recul après des déclarations du premier ministre français, et malgré la hausse des cours de l'or noir, Total a en particulier pesé sur l'indice. A la clôture, le CAC 40 recule de 0,49% à 4.444,57 à points. Les volumes d'affaires sont estivaux, avec environ 2,7 milliards d'euros échangés sur les valeurs de l'indice. A Francfort, le Dax monte de 0,78%, tandis que le Footsie cède 0,41% à Londres. A New York, le Dow Jones perd 0,65% à 10.566,09 points, alourdi notamment par Wal-Mart, dont les perspectives de résultats trimestriels se sont avérées inférieures aux objectifs des analystes.Après une pause entre hier et ce matin, le baril de pétrole est donc reparti en nette hausse. A 66,60 dollars, le baril de brut léger coté à New York revient vers son niveau record de 67,10 touché vendredi dernier. Les raisons de la hausse des derniers mois restent d'actualité, à savoir les craintes de pénurie d'essence en Amérique et les tensions géopolitiques, en particulier avec l'Iran. Du côté des changes, l'euro cède encore un peu de terrain, à 1,2343 dollar très exactement.Sur le plan économique, les publications de statistiques ont été nombreuses et nuancées outre-Atlantique. Les prix au détail ont augmenté de 0,5% en juillet, après être restés stables en juin, a annoncé le département du travail américain. L'indice des prix était attendu en hausse de 0,4% par le consensus des analystes. En revanche, hors alimentation et énergie, l'inflation a été contenue en deçà des prévisions des analystes. Elle a été de 0,1% en juillet, comparable à celle juin, et alors que le consensus tablait sur une progression de 0,2%.En rythme annuel, les mises en chantier de logements ont pour leur part baissé de 0,1% en juillet aux Etats-Unis, à 2,042 millions d'unités. Ce chiffre est globalement conforme aux attentes (2,025 millions). Les permis de construire ont progressé de 1,6% en rythme annualisé, à 2,167 millions d'unités. ce chiffre, qui constitue un record depuis février 1973, est supérieur aux attentes (2,105 millions).Enfin, les chiffres de la production industrielle ont été publiées à 15 heures 15. La production industrielle a progressé de 0,1% en juillet contre 0,5% attendu. Les capacités industrielles ont été utilisées à 79,7%, alors que ce taux était attendu à 80,3%, contre 80% le mois précédent.Du côté des entreprises, la seule publication du jour concerne Ipsos pour son chiffre d'affaires semestriel. Ce sera après la clôture des marchés. En attendant, l'action termine inchangée à 92 euros.Total, dans le sillage du reflux des cours du pétrole, abandonne 1,60% à 208,80 euros. Le titre a accru ses pertes alors que le premier ministre, Dominique de Villepin, a demandé à la compagnie française d'accroître rapidement les capacités de raffinage pour répondre à la demande du pays.En revanche, Vivendi Universal limite finalement sa progression à 0,97% à 26,12 euros, après avoir gagné plus de 2% en séance. Le groupe de communication a reçu l'aval de Bercy dans le cadre du rapprochement entre Cegetel et Neuf Télécom. A signaler également que L'Oréal a déposé une offre pour le rachat du groupe d'alimentation et de cosmétiques japonais Kanebo. Outre le numéro un mondial des cosmétiques, une dizaine de groupes est en lice, notamment Procter and Gamble, Johnson & Johnson ou le numéro un japonais des produits ménagers Kao. Le dernier tour de sélection est attendu pour la fin d'année. Le titre cède 0,55% à 63,15 euros.Ambroise Ecorcheville Copyright Invest

latribune.fr

19 Oct 2008, 22:02

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