Les Français pessimistes sur l'évolution de leur niveau de vie

Le moral des ménages s'est dégradé en novembre, et ses principales composantes sont en recul, selon l'enquête mensuelle de l'Insee. Pessimistes sur leur niveau de vie passé et futur, les ménages sont également plus nombreux à penser qu'il n'est pas opportun de faire des achats importants.

Alors que la baisse du chômage a marqué une pause en France le mois dernier, les ménages ont broyé du noir en novembre pour le deuxième mois consécutif. Or, l'état de leur moral mesuré par l'Institut national de la statistique et des études économiques (Insee) ne prend pas encore en compte la stabilisation sur le marché de l'emploi, annoncée hier soir. Du coup, pour Mathieu Kaiser, économiste chez BNP Paribas, "l'enquête de décembre (sur le moral des ménages) sera déterminante, alors qu'elle intégrera l'annonce de la pause dans la baisse du chômage en octobre".

L'indice du moral des ménage s'est replié à -25 points en novembre, contre -21 points un mois plus tôt. Les principales composantes de cet indicateur sont orientées à la baisse. Les reculs les plus significatifs concernent l'évolution du niveau de vie, passé (en recul de -6 points par rapport à octobre) et futur (-6 points également). En outre, les ménages sont beaucoup plus nombreux à penser qu'il n'est pas opportun de faire des achats importants (-5 points en un mois). Quant aux soldes sur la situation financière personnelle passée et future des ménages, ils se dégradent également mais dans une moindre mesure (-2 points dans les deux cas).

En revanche, l'opinion des ménages sur l'évolution du chômage s'améliore en novembre, de même que celle relative à leur capacité future à épargner. En revanche, les ménages considèrent que leur situation financière actuelle se détériore et leur sentiment sur l'évolution passée et future des prix est orienté à la baisse. Tout comme celui sur l'opportunité d'épargner. Pour Nicolas Bouzou, économiste chez Astères, le net reflux des intentions d'achat des Français est "de mauvais augure pour la consommation des ménages, qui sera de moins en moins soutenue dans les mois qui viennent par le crédit à la consommation et les effets de richesse liés à l'immobilier".

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