Les grandes manoeuvres gazières russes se poursuivent

Le destin de la Russie est décidément lié au gaz. Après avoir pris, par le biais de Gazprom, le contrôle du gisement gazier de Sakhaline auprès de Shell, Moscou devrait continuer de recevoir des approvisionnements en gaz turkmène. De même, Gazprom vient de signer des contrats de fourniture de gaz avec la Géorgie.

La Russie, puissance énergétique? Sans aucun doute. Après avoir réussi à remettre la main jeudi, par le biais de Gazprom, sur le gisement gazier de Sakhaline aux dépends de Shell, la Russie continuera bien à jouer le rôle d'intermédiaire entre l'Ukraine et le Turkménistan.

La mort subite du dictateur turkmène Niazov, jeudi, avait en effet laissé plané un doute sur le fait que les approvisionnements allaient se poursuivre. Gazprom vient de se dire confiant dans la continuité des livraisons de gaz turkmène.

Cela dit, le doute sur les quantités exactes dont disposerait ce pays reste entier. Le Turkménistan de Saparmourat Niazov, qui vient de mourir, annonçait 12 milliards de mètres cubes de gaz de réserves. Or, les réserves confirmées ne seraient que de 1,4 milliard de mètres cubes. La vérité, c'est que le montant est secret... Toujours est-il que le Turkménistan a produit, en 2005, 63.000 mètres cubes de gaz. Et en vendait environ 42.000 mètres cubes par an à la Russie, Moscou le faisant parvenir à l'Ukraine, ainsi que 7.000 mètres cubes à l'Iran.

Après la crise entre l'Ukraine et Moscou, l'hiver dernier, le Turkménistan a lui aussi profité de l'augmentation des prix russes vis-à-vis de l'Ukraine. A partir d'octobre, au lieu de facturer 65 dollars le millier de mètres cubes de gaz, le pays facturait 100 dollars à Moscou.

Sur un autre front, Gazprom fournira bien un volume total de 1,1 milliard de mètres cubes de gaz à la Géorgie, par le biais de trois contrats signés pour 2007, dans lesquels la compagnie russe s'engage à fournir le gaz à 235 dollars les 1.000 mètres cubes. Les deux pays ont des relations difficiles depuis plusieurs mois. La Géorgie, qui dépend largement de Moscou pour le gaz, a tenté de trouver des sources d'approvisionnement alternatives, en Azerbaïdjan et en Iran.

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