Siemens ajuste ses comptes 2005/2006 avec l'affaire des caisses noires

Le groupe a revu son résultat net 2005/2006 à 3,03 milliards d'euros contre 3,1 milliards annoncés. Certains dirigeants de Siemens sont éclaboussés par une vaste affaire de corruption qui pourrait coûter son poste au président du conseil de surveillance, Heinrich von Pierer.

Le groupe allemand Siemens a légèrement revu lundi soir en baisse son résultat net sur l'exercice 2005/2006 à 3,033 milliards d'euros en raison d'impôts supplémentaires que le groupe se voit contraint de payer après la découverte de caisses noires. Siemens avait annoncé un bénéfice net pour 2005/2006 de 3,106 milliards d'euros le 9 novembre lors de la présentation de ses résultats.

Mais le groupe va devoir payer 168 millions d'euros supplémentaires d'impôts sur ces sept dernières années dans le cadre d'une vaste affaire de corruption qui éclabousse certains de ses dirigeants, selon un communiqué. Sur cette somme globale, 73 millions d'euros correspondent aux années 2004, 2005 et 2006 et ont été rétrospectivement comptabilisés dans le bilan pour l'année 2005/2006. Les 95 autres millions correspondent à la période antérieure à 2004 et ont été soustraits du capital du groupe au 1er octobre 2003.

La justice allemande enquête actuellement sur le détournement au sein du groupe bavarois d'au moins 200 millions d'euros à partir des années 1990, depuis la division télécoms de Siemens vers des caisses noires à l'étranger.
Plusieurs collaborateurs du groupe ont été placés en détention dans le cadre de cette enquête et un ancien haut responsable est passé aux aveux.

Pout tenter d'enrayer cette crise, Siemens a annoncé une série de mesures pour améliorer ses services anticorruption, avec notamment le recours aux services d'un fondateur de l'organisation non gouvernementale Transparency International, à savoir Michael Hershman. Reste que la situation est de plus en plus inconfortable pour le groupe allemand et notamment pour le président du conseil de surveillance, Heinrich von Pierer, voire dans le pire des cas, son président du directoire Klaus Kleinfield.

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