Sans-abri : Vautrin accepte de discuter mais refuse d'augmenter les moyens

La ministre déléguée à la Cohésion sociale, Catherine Vautrin, a reçu mardi les représentants de l'association Les enfants de Don Quichotte. Ceux-ci réclament un hébergement "24 heures sur 24 et 365 jours par an" pour les personnes à la rue. La ministre s'en tient pour l'heure aux moyens mis en oeuvre par le gouvernement.

La question des sans-abri pourrait bien s'installer durablement dans la campagne électorale. Une jeune association, Les enfants de Don Quichotte, qui veut sensibiliser les "bien-logés" au sort des personnes à la rue, réclame dans une charte l'ouverture de structure d'hébergement "24 heures sur 24 et 365 jours par an", la création "immédiate d'une offre de logements temporaires", la création de "plus de logements sociaux" et le développement de "formes alternatives d'habitat". Cette charte a été remise à la présidence de la République.

La ministre déléguée à la Cohésion sociale Catherine Vautrin, a reçu pendant une heure et demi mardi les représentants de cette association, qui a installé depuis le 19 décembre un campement de tentes sur les bords du Canal Saint-Martin à Paris. La ministre, qui avait dans un premier temps condamné l'initiative, la qualifiant de "poudre aux yeux" et de "leurre", dit désormais partager "sur le fond le même constat" que Les Don Quichotte sur l'accueil des sans-abri. Un sondage BVA pour Emmaüs indiquait début décembre que près d'un Français sur deux (48%) se sentaient personnellement menacés par le risque d'exclusion.

L'écho médiatique rencontré par l'action des Enfants de Don Quichotte a contraint le gouvernement, en cette période préélectorale, a engagé le dialogue. Pour autant, la ministre n'a rien lâché, assurant que "la mobilisation du gouvernement" pour les sans-abri "existait". Catherine Vautrin a rappelé mardi que le nombre de places dans les centres d'hébergement a été porté à 105.000, dont 10.000 pour la seule période hivernale, soit 4.500 de plus que l'hiver dernier. Selon Emmaüs France, il y a aujourd'hui un million de personnes privées de logement en France, dont 100.000 qui vivent à la rue. Des chiffres en-deça de la réalité, selon Augustin Legrand, fondateur des Enfants de Don Quichotte.

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