Trois après leur diplôme, les anciens d'HEC reçoivent un salaire annuel de 62.500 euros annuels brut. Ceux de la CEMS (Community of European management Schools), un réseau d'écoles de management initié par ...HEC touchent quelques 50.000 euros, comme ceux de l'ESCP-EAP, l'école de la CCIP, installée sur 5 campus européens (Paris, Londres, Berlin, Madrid, Turin).

Ces jeunes diplômés sont les mieux payés en Europe, selon la traditionnelle enquête du Financial Times, publiée jeudi 14 septembre 2006. Le quotidien saumon de la City classe les masters (diplôme de niveau bac + 5) en management, en prenant en compte les critères de sélectivité, de placement et donc de salaires. Globalement, les écoles françaises trustent 7 place parmi les 10 premières places de ce palmarès, prouvant ainsi l'excellence des grandes écoles françaises. Et l'appétence des recruteurs des entreprises de finance ou conseil pour ces étudiants, dont l'attrait ne se dément pas. Ils n'attendent pas six mois pour obtenir leur premier emploi.

Toutefois, si la place des grandes écoles au premier rang du système éducatif en France n'est pas contestable, en revanche la comparaison avec les autres masters européens ne tient pas la route. Les grandes écoles françaises n'accueillent leurs étudiants qu'à Bac + 2, après une féroce sélection pour accéder en classe préparatoire, puis après le concours d'accès qui laisse tant de jeunes sur le carreau.

Les grandes écoles françaises peuvent ainsi concentrer leurs moyens importants sur quelques élèves, 85.000 au total sur un total de 2,2 millions d'étudiants. Les masters européens, eux, sont installés dans les universités traditionnelles, dont elles supportent les charges. Il n'empêche, ce classement européen, qui est devenu une bible pour les recruteurs du Vieux continent, révèle surtout un fait : désormais, les meilleurs étudiants de l'Union ne sont plus cantonné à leur seul pays pour trouver un emploi. Leur marché du travail est au moins européen, au mieux mondial.