La Maison-Blanche revoit sa prévision de croissance annuelle en baisse à 3,1%

Le recul du marché immobilier a conduit le chef des conseillers économiques de la présidence américaine Ed Lazear à revoir sa prévision de croissance à 3,1% pour 2006 contre 3,5% auparavant, et à 2,9% contre 3,3% pour l'an prochain.

L'ampleur du ralentissement immobilier outre-Atlantique en aura trompé plus d'un. Devant le tassement de ce secteur, même la Maison Blanche a été contrainte de revoir à la baisse à la baisse ses prévisions de croissance aux Etats-Unis pour 2006 et 2007. Chef des conseillers économiques de la présidence américaine, Ed Lazear, a abaissé à 3,1% contre 3,5% auparavant la croissance pour cette année et à 2,9 contre 3,3% pour l'an prochain.

"Nos prévisions sont d'une certaine façon plus faibles que celles du mois de juin et c'est d'abord le fait du marché immobilier qui a été un peu plus faible qu'attendu", a -t-il expliqué. "Si l'on regarde, ce qui affecte réellement l'Américain moyen, à savoir l'emploi et les salaires, nous sommes sur la bonne voie, pour l'un comme pour l'autre", a-t-il néanmoins rassuré.

"Mais le bon côté des choses est que ce ralentissement n'a pas affecté le reste de l'économie: les dépenses des consommateurs sont toujours fortes, les ventes de détail aussi et nous prévoyons que ce que nous avons vu au cours de ce troisième trimestre en termes de croissance du PIB moindre par rapport au trimestre précédent est un phénomène temporaire et non pas une tendance", a-t-il ajouté. La croissance américaine avait beaucoup déçu les attentes au troisième trimestre en reculant à 1,6% en rythme annuel contre 2,6% au trimestre précédent.

"En fait, nous pensons que les choses vont se reprendre au quatrième trimestre et à mesure que nous progressons dans l'année 2007", a poursuivi Ed Lazear, laissant présager une croissance solide au quatrième trimestre 2006.
Même en matière d'immobilier, "le futur ne sera pas aussi négatif qu'il aurait pu l'être car nous avons déjà essuyé la majeure partie du déclin que nous attendions", a-t-il estimé.

Ensuite, "le marché de l'emploi a été très fort", a-t-il commenté. "Le mois dernier, le taux de chômage a plongé à son plus bas niveau depuis 5 ans, pour s'établir désormais à 4,4%", a-t-il rappelé. "C'est une bonne nouvelle: cela veut dire que le marché est tendu et cela se reflète non seulement dans le nombre supérieur d'emplois mais aussi dans une augmentation des salaires," a-t-il souligné.

Du coup, la Maison Blanche a revu à la baisse ses prévisions de taux de chômage à 4,6% pour l'ensemble de 2006 et également pour 2007, contre 4,7% et 4,8% prévus auparavant, avec en moyenne pour l'année prochaine 129.000 créations d'emplois par mois. "Nous avons l'air plutôt en forme sur le front des prix", a-t-il également estimé.

Selon la Maison Blanche, la hausse des prix devrait être moindre que ce qui était prévu au début de l'été avec un taux d'inflation de 2,3% attendu en 2006 et de 2,6% en 2007. Elle prévoyait en juin 3% en 2006 et 2,4% en 2007.

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