Le Galvus, une molécule contre le diabète qui est aujourd'hui un des médicaments les plus attendus dans la sphère médicale, ne serait pas aussi efficace que prévu. Une mauvaise nouvelle pour le laboratoire, qui a néanmoins réussi à noyer l'information en publiant en même temps un panorama de son portefeuille de produits en développement, un des mieux garnis du secteur.

Les analystes ont souvent une foi inébranlable dans les différentes molécules développées par le laboratoires suisse. La déception sur le Galvus est donc d'autant plus surprenante. Selon la dernière étude réalisée par le laboratoire, le Galvus ne serait pas aussi efficace que la metformin, une molécule en cours de commercialisation. Une sentence particulièrement sévère pour le médicament, puisque la FDA, l'agence du médicament américain, est particulièrement tatillonne sur ce critère d'efficacité pour autoriser, ou non, la commercialisation d'un médicament. Le Galvus a néanmoins été mieux toléré par les patients que la précédente molécule.

Le diabète, une maladie en forte progression dans le monde, fait aujourd'hui l'objet d'une course de vitesse entre différents laboratoires. Le premier à commercialiser la nouvelle classe de médicament contre le diabète devrait en effet capter une bonne partie du marché. Or pour l'instant, l'américain Merck est en avance sur Novartis, qui a subi plusieurs retards dans son programme de lancement du Galvus. Le groupe suisse a néanmoins précisé que son médicament serait lancé dès le premier trimestre 2007 aux Etats-Unis.

Novartis s'est par ailleurs dit confiant dans le lancement d'autres "blockbusters", ces médicaments dont le chiffre d'affaires annuel dépasse le milliard de dollars. Le groupe a ainsi demandé à la FDA des autorisations de mises sur le marché pour un médicament contre l'hypertension, le Tekurna, ainsi que deux traitements contre le cancer.