La BCE s'apprête à relever ses taux directeurs

Malgré l'euro fort et les pressions politiques, la Banque centrale européenne (BCE) est sur le point ce jeudi de remonter ses taux directeurs pour la sixième fois en un an, et pourrait lever une partie du voile sur ses projets pour 2007. Selon toute probabilité, la BCE va relever son principal taux directeur de 25 points de base à 3,5%.

Malgré l'euro fort et les pressions politiques, la Banque centrale européenne (BCE) est sur le point aujourd'hui de remonter ses taux directeurs pour la sixième fois en un an, et pourrait lever une partie du voile sur ses projets pour 2007.
Selon toute probabilité, le principal taux directeur de la BCE, qui détermine le coût du crédit dans la zone euro, va grimper à son plus haut niveau depuis 2001, à 3,50%. Le président de la BCE Jean-Claude Trichet a bien préparé le terrain à cette nouvelle hausse d'un quart de point, multipliant les mises en garde contre les risques inflationnistes alors que l'économie de la zone euro confirme sa bonne santé.

Les économistes, dont la majorité parient sur un voire deux nouveaux tours de vis l'an prochain, sont surtout impatients d'écouter si le Français va confirmer leurs attentes lors de la traditionnelle conférence de presse qui suivra la réunion. Il y a un mois, il avait promis d'en dire plus sur les projets de la BCE en 2007, sur la base des nouvelles projections économiques de l'institut, également annoncées jeudi. Mais il pourrait ne pas s'engager précisément sur une échéance en utilisant son code verbal habituel, comme cela est le cas depuis le début de l'année, estiment certains analystes.

La prudence est de mise: la force de l'euro face au dollar, si elle se poursuit, pourrait freiner les exportations, dans la foulée la croissance et au bout du compte rendre toute nouvelle hausse de taux directeur inutile.La devise européenne -qui s'échangeait légèrement en dessous de 1,33 dollar mercredi- n'est néanmoins pas encore montée assez haut, de l'avis de certains experts, pour menacer la croissance, contrairement aux craintes exprimées en particulier par la France.

Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.