Le festin de Noël digéré, les investisseurs redeviennent très actifs sur certaines valeurs. Le cours d'Intercontinental, premier groupe hôtelier mondial, atteint aujourd'hui le plus haut niveau de son histoire, à 1.326 pence. Le titre du groupe britannique s'est adjugé jusqu'à 9 % ce mercredi matin, après un bond de près de 5 % vendredi.

C'est que les traders se sont emparés de la rumeur d'un rachat d'Intercontinental - qui se refuse à tout commentaire - et ne semblent pas près de la lâcher. La société de capital-investissement américaine Starwood Capital, dirigée par Barry Sternlicht, ferait les yeux doux à Intercontinental, rapporte aujourd'hui le site Internet du journal The Independent.
Pour mémoire, Starwood Capital avait pris en septembre 2005le contrôle du groupe hôtelier français Taittinger qui possède la société du Louvre et ses fameux hôtels "Le Crillon" et "Le Lutétia" à Paris ou encore "Le Martinez" à Cannes. D'autres noms circulent, selon The Independent: Blackstone et Permira. Là encore, il s'agit de fonds de capital-investissement.

Vendredi déjà, The Guardian évoquait un fonds prêt à débourser une prime "significative" par rapport au cours de Bourse actuel, pour s'emparer d'Intercontinental, dont la totalité du capital se trouve aux mains du public. Dans les salles de marché, les traders parlent d'un prix de 15 livres sterling par action, supérieur de près de 19 % au cours actuel. Lequel grimpe déjà de plus de 50 % depuis le début de l'année, ce qui valorise Intercontinental quelque 4,7 milliards de livres sterling (7 milliards d'euros). Il est vrai que la proie est bien grasse: le bénéfice net d'Intercontinental a plus que triplé au troisième trimestre 2006, à 162 millions livres. Cela grâce au produit de cessions d'hôtels, le groupe se recentrant sur la franchise. Une stratégie qui a permis à Intercontinental de redistribuer 2,74 milliards de livres à ses actionnaires depuis avril 2003.