Vallourec remplace Publicis dans le CAC 40

L'action du fournisseur de tubes sans soudure pour le secteur pétrolier a bondi de 135 % cette année. Le groupe qui présente une des marges brute les plus élevées de toute la cote parisienne, soit plus de 30 % de son chiffre d'affaires au premier semestre 2006, attire logiquement les convoitises, et présente un capital des plus opéables. Publicis, qui quitte le CAC 40 pour rejoindre son anti-chambre, le CAC Next20, risque de son côté de subir des dégagements.

L'arrivée de Vallourec, ce lundi 18 décembre, au sein du CAC 40, consacre une étoile sans paillettes. Malgré un envol de 135 % cette année, le spécialiste des tubes sans soudure n'a pas exactement tout de la star de la cote. C'est en toute discrétion que le groupe concocte ses tubes en acier, avec une technologie qui le rapproche d'un acieriste, bien obscure pour le commun des mortels. Son titre, qui est un des plus chers de la cote soit 218,9 euros, n'est pas non plus des plus accessibles. Mais les énergéticiens raffolent de Vallourec.

Pétroliers, gaziers ou producteurs d'électricité se retrouvent en effet assis sur des matelas de trésorerie des plus confortables après une année durant laquelle le baril de brut tout comme le kilowatt/heure ont grimpé vers des plus haut historiques. La soif toujours croissante d'énergie de l'économie mondiale les encourage à investir toujours plus loin, notamment en réveillant des installations qui ne deviennent rentables que lorsque l'or noir s'échange au-delà de 50 dollars le baril. Quant aux "utilities", elles ne cessent d'annoncer des plans d'investissements majeurs destinés à satisfaire la demande d'électricité, mais aussi à rénover un parc de centrales rendu vétuste par les contraintes du protocole de Kyoto. Des projets dans lesquels les tubes sans soudure de Vallourec occupent une place majeure.

En plus des investissements dans les infrastructures, l'envol des matières premières ne cesse d'alimenter les fusions. Un facteur qui n'est pas totalement innocent dans l'envol de Vallourec. Le groupe qui présente une des marges brute les plus élevées de toute la cote parisienne, soit plus de 30 % de son chiffre d'affaires au premier semestre 2006, attire logiquement les convoitises, et présente un capital des plus opéables.

Malgré la forte hausse du titre cette année, Vallourec pourrait encore mieux terminer l'année: le fait d'intégrer l'indice de référence lundi devrait entraîner des achats indiciels automatiques de la part des fonds indexés sur le CAC 40. La capitalisation de 11,6 milliards d'euros n'est donc pas prête de fondre. Publicis, qui quitte le CAC 40 pour rejoindre son anti-chambre, le CAC Next20, risque de son côté de subir des dégagements.

Le 18 décembre consacre également le retour en grâce de Rhodia, qui entre également au CAC Next20, après un parcours boursier des plus éloquents cette année. Le titre, qui évolue à un plus haut depuis septembre 2003(+1,5 % à 2,7 euros), a en effet bondi de 49 % en 2006 à la faveur du redressement de la rentabilité du groupe, et surtout grâce à la concrétisation de la rente du Co2. Les ventes de crédits d'émission de Co2 devraient permettre au groupe de chimie d'alléger les charges de sa dette de 2 milliards d'euros, pour une capitalisation boursière de 3,2 milliards d'euros.

Un mystère demeure toutefois dans ce jeu de chaises musicales entre indices : la sortie de Publicis de l'indice-phare peut susciter des interrogations. Nettement plus petit, avec une variation boursière de -17 % cette année, une capitalisation de 3,9 milliards d'euros, et des perspectives qui ne sont pas des plus roses, Thomson aurait mieux trouvé sa place aux côtés de Rhodia dans le CAC Next20.

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