Bombardier signe un gros contrat pour le métro de Toronto

Le groupe canadien a remporté de gré à gré la commande de Toronto, d'une valeur de 362 millions d'euros. Après le métro de Montréal, Bombardier bénéficie pour la deuxième fois d'un contrat sans que son rival Alstom puisse concourir.

C'est un nouveau gros contrat pour l'éternel rival d'Alstom: le canadien Bombardier a signé aujourd'hui une commande de 548 millions de dollars canadiens (362 millions d'euros) pour le métro de Toronto.

Le groupe canadien, actif dans le matériel ferroviaire et l'aéronautique, fournira 234 wagons ainsi que des pièces détachée et divers équipements à la Toronto Transit Commission. Ce matériel, qui doit être livré entre 2009 et 2011, sera fabriqué dans l'usine de Bombardier située à Thunder Bay, au nord de l'Etat de l'Ontario.

Pour le groupe, la commande est d'importance. "Ce projet devrait créer près de 2.500 nouveaux emplois directs et indirects dans la province au cours des quatre à cinq prochaines années", a ainsi déclaré William Spurr, président de Bombardier Transport.

La principe de l'octroi de ce contrat à Bombardier, annoncé en septembre dernier, avait suscité quelques remous, dans la mesure où, malgré son importance, il a été conclu de gré à gré. Une partie du conseil municipal de Toronto avait protesté, souhaitant un appel d'offres en bonne et due forme.

Le groupe français Alstom, directement concurrent de Bombardier, avait également peu apprécié l'opération, n'ayant pas eu la possibilité de se porter candidat. Un mécontentement d'autant plus marqué que Bombardier avait également remporté de gré à gré le contrat des 336 wagons du métro de Montréal.

Selon le groupe français, ce sont ces contrats canadiens accordés sans mise en concurrence à Bombardier qui lui permettent de casser les prix dans les compétitions à l'étranger. En octobre dernier, le groupe canadien a remporté l'appel d'offres lancé par la SNCF pour le renouvellement des trains de banlieue de la région parisienne.

La colère manifestée alors par Alstom n'a pourtant pas poussé les deux groupes à couper les ponts. D'une part, le groupe français fabriquera finalement pour le compte de Bombardier 30% des trains parisiens. Et d'autre part, les deux groupes sont restés associés pour remporter le contrat de fourniture de rames de métro pour la ville de Hambourg, en Allemagne.

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