L'ex-numéro deux de la DGA mis en examen

Laurent Collet-Billon, qui a été le numéro deux de la Délégation générale pour l'armement du ministère de la défense, est accusé de favoritisme dans le cadre d'une enquête sur le groupe Thales.

C'est un des pontes de l'appareil industrile de défense français qui se retrouve sur la sellette. L'ex-numéro deux de la Délégation générale pour l'armement (DGA) du ministère de la défenes - dont il a un temps été pressenti pour prendre la direction -, Laurent Collet-Billon, a été mis en examen pour "favoritisme" mercredi soir, dans le volet français de l'enquête judiciaire pour corruption visant le groupe d'électronique et de défense Thales, a révélé l'Agence France Presse (AFP) citant "des sources proche du dossier".

Ingénieur général hors classe de l'armement à la DGA, Laurent Collet-Billon a été mis en examen par la juge financière Xavière Simeoni qui instruit le dossier avec le juge Renaud van Ruymbeke.

Adjoint au délégué général pour l'armement depuis 2001, il avait quitté la DGA le 1er juillet 2006 pour rejoindre le groupe Alcatel. Il a siégé au conseil d'administration de Thales.
Un homme d'affaire, Gérard Bertinetti, a également été mis en examen pour "trafic d'influence" par la magistrate.

Il s'agit des premières personnes poursuivies dans ce dossier judiciaire tentaculaire pour lequel deux informations judiciaires ont été ouvertes le 8 décembre 2005 par le parquet de Paris, à la suite des dénonciations de corruption de Michel Josserand, ancien PDG d'une filiale du groupe, Thales Engineering and Consulting (THEC).

Les deux hommes sont mis en cause dans le cadre d'un marché public, signé en 2002 entre Thales et la DGA, rattachée au ministère de la Défense. Ce marché, baptisé "Secoia", concernait la construction d'une usine de destruction d'armes chimiques de la première Guerre mondiale sur le camp militaire de Mailly (Aube).

Le nom de Vincent Collet-Billon a également été cité, par la ministre de la Défense, Michèle Alliot-Marie elle-même, à propos de l'affaire Clearstream et des listings falisifiés de personnes accusés - à tort - d'avoir touchés le fruit de détournement de fonds liés à des contrats d'exportation d'armement, listings sur lesquels le patronyme de l'ex-numéro deux de la DGA serait apparu (tout comme celui de Nicolas Sarkozy, rapidement mis hors de cause).

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