La FED devrait laisser inchangé son principal taux directeur à 5,25%

La Réserve fédérale américaine se réunit aujourd'hui et devrait, de l'avis général des analystes, laisser inchangé son principal taux directeur, dans un contexte de ralentissement économique.

Dans un contexte de ralentissement économique, la Réserve fédérale américaine (Fed) qui se réuni ce mardi devrait, de l'avis général des analystes, laisser inchangé son principal taux directeur, actuellement fixé à 5,25%.

"Le FOMC va voter pour garder son taux directeur inchangé" et le communiqué "devrait être une quasi-photocopie de celui de la réunion du 25 octobre", estiment ainsi les analystes de Global Insight.

La banque centrale est en effet confrontée à une situation à la fois difficile et tout à fait conforme à ses prévisions.
La croissance ralentit, du fait du retournement du marché immobilier et des difficultés du secteur automobile. Mais le marasme n'a pas pour le moment contaminé le reste de l'économie ce qui valide son scénario d'un atterrissage en douceur.

Le rapport sur l'emploi publié vendredi a donné un signe de cette vigueur, avec des créations d'emplois robustes dans tous les secteurs à l'exception du bâtiment et de la construction automobile. Mais la grande inconnue concerne l'inflation. La banque centrale pense que le ralentissement économique permettra de juguler la hausse des prix, et la décrue des cours du pétrole aide également à garder les prix sous contrôle.

Mais la menace pourrait venir cette fois d'un autre front: les coûts salariaux. Si le marché du travail est en bonne santé, les employés sont en position de force pour négocier des augmentations de salaires. Et si les entreprises veulent préserver leurs marges bénéficiaires, cela risque de se répercuter directement sur les prix à la consommation.

En novembre, les salaires ont progressé de 4,1% sur un an. C'est nettement au-dessus de la fourchette de 1 à 2% que la Fed souhaite atteindre pour l'inflation. Une grande partie des économistes jugent cependant que ces tensions inflationnistes finiront par se résorber. La faiblesse de la croissance serait alors la seule menace et cela ouvrirait la voie à une baisse des taux en 2007.

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