17% d'intentions de vote : score inédit pour Jean-Marie Le Pen

Selon un sondage de l'institut CSA réalisé pour Le Monde et i Télé, le président du FN atteindrait 17% des intentions de vote au premier tour de l'élection présidentielle. Pour la première fois dans les enquêtes de CSA, Jean-Marie Le Pen dépasse son score du 21 avril 2002 (16,8%).

A six mois de l'élection présidentielle, et alors que se pose la question de la capacité du leader du Front national (FN) à obtenir ses 500 parrainages, un sondage* de l'institut CSA crédite Jean-Marie Le Pen de 17% des intentions de vote au premier tour de l'élection. Il s'agit d'un niveau inédit, qui le placerait, pour la première fois, au dessus de son score du 21 avril 2002 (16,8%).

Les enquêtes de CSA placent toutefois régulièrement le président du FN à un niveau d'intentions de vote supérieur à celui que lui attribuent les autres instituts. Les dernières enquêtes des instituts Ipsos, Ifop, TNS-Sofres publiées en novembre placent ainsi elles Jean-Marie Le Pen à respectivement 10%, 11% et 13%.

Par ailleurs, le sondage CSA montre qu'une éventuelle absence de Jean-Marie Le Pen au premier tour de l'élection présidentielle, faute de parrainages suffisants, profiterait à Nicolas Sarkozy, mais aussi, dans une moindre mesure, à Ségolène Royal. Dans un tel cas de figure, le candidat supposé de l'UMP et la candidate du parti socialiste enregistreraient des gains de respectivement 8 points et 5 points. Nicolas Sarkozy obtiendrait ainsi 37% des suffrages au premier tour, contre 29% en présence de Jean-Marie Le Pen. Ségolène Royal obtiendrait également 37% des voix, contre 32% en présence du président du FN.

Du côté de la droite nationaliste, qui courtise le même électorat que le Front national, Philippe de Villiers gagnerait 3 points avec 5% des voix au premier tour, contre 2% en présence de Jean-Marie Le Pen. Enfin, en l'absence du leader du FN, l'abstention ne progresserait que de 1 point.

L'enquête montre par ailleurs que les personnes interrogées sont partagées sur la présence de Jean-Marie Le Pen au premier tour, 48% souhaitant qu'il obtienne ses 500 parrainages pour se présenter, et 47% souhaitant le contraire. Dans leur très grande majorité, les personnes interrogées estiment à la fois qu'il serait "dommage que les électeurs n'aient pas le choix de voter ou non pour M. Le Pen" (72%), mais que "la démocratie, c'est des règles", et qu'il serait "normal qu'il ne puisse pas se présenter à l'élection présidentielle" sans les signatures nécessaires (75%).


*Sondage réalisé par téléphone les 21 et 22 novembre 2006, auprès d'un échantillon représentatif de 1.002 personnes âgées de 18 ans et plus.

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