Nouveau record historique de l'euro face au yen à 156,75, contre 155,88 la veille. Les propos d'Yves Mersch, membre du conseil des Gouverneurs de la banque centrale européenne, ne sont pas étrangers à ce nouvel affaiblissement de la devise nippone. Le collaborateur de Jean-Claude Trichet et gouverneur de la banque centrale du Luxembourg a réaffirmé que les taux directeurs restaient très "bas en termes historiques" et que la politique monétaire de la BCE demeurait "accommodante".

En présentant ses voeux de nouvelle année, le responsable monétaire a estimé que "toute tentative de stimuler la croissance par le biais d'une politique monétaire expansionniste est vouée à l'échec" et "résulterait inéluctablement en une inflation et des taux d'intérêt plus élevés". De quoi nourrir les anticipations de nouveaux tours de vis en 2007.

Les investisseurs sont d'autant plus sensibles à un élargissement de l'écart de taux que le statu quo monétaire risque de se prolonger dans l'Archipel. La Banque du Japon (BoJ) a maintenu le loyer de l'argent inchangé à 0,25% à l'issue de son dernier conseil de 2006, le 19 décembre. A cette occasion, le gouverneur Toshihiko Fukui avait indiqué que la Banque du Japon n'était pas pressée de bousculer le calendrier.

La devise nippone a également atteint un point bas de deux mois face au dollar, à 118,94, contre 118,87 hier. L'indice de confiance des consommateurs américains du Conference Board a atteint 109 ce mois-ci, alors que les économistes n'attendaient que 102.