Avec la lutte contre les discriminations, la CGT signe son troisième accord national en vingt ans

La CGT a annoncé jeudi qu'elle signerait l'accord national interprofessionnel sur la diversité, aux côtés du patronat, de FO, de la CFDT et de la CFTC. Après l'accord sur la formation continue en 2003 et celui sur l'égalité professionnelle en 2004, c'est le troisième accord national que la confédération signe en vingt ans. La CGT déplore néanmoins le caractère non contraignant de cet accord.

La CGT va parapher l'accord sur la diversité, qui incite les entreprises à lutter contre les discriminations, signant là son troisième accord interprofessionnel en 20 ans. Les précédents accords paraphés au niveau national par la confédération datent de 2003, sur la formation continue, et de 2004, sur l'égalité professionnelle, selon Jean-Christophe Le Duigou, secrétaire confédéral.

Néanmoins, la confédération souligne "les avancées obtenues dans l'accord mais aussi ses limites", à savoir son caractère non contraignant pour les entreprises de moins de 50 salariés. "Il est paradoxal qu'un texte contre les discriminations soit discriminant envers les très nombreux salariés qui travaillent dans les petites et moyennes entreprises", indique la CGT dans un communiqué. Aujourd'hui près de la moitié des salariés travaillent en France dans une entreprise de moins de 50 salariés.

L'accord syndicats-patronat conclu au niveau national un an après les émeutes de banlieue incite les entreprises, sans les contraindre, à lutter contre les discriminations à l'embauche ou en cours de carrière. Il prévoit notamment la création d'un "comité élargi de la diversité" obligatoire pour les entreprises dotées d'un comité d'entreprise. Lorsque la taille de l'entreprise et son organisation le permettent, un correspondant "égalité des chances" sera désigné par le chef d'entreprise, qui suivra l'application de l'accord.

Engagée début février sur proposition du Medef, la négociation entre partenaires sociaux sur "la diversité dans l'entreprise" répondait à une demande du président Jacques Chirac qui, en novembre 2005, avait appelé les entreprises à se mobiliser contre "ce poison" que sont les discriminations.

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