Highland propose d'investir 4,7 milliards de dollars dans Delphi

Le fonds Highland Capital Management LP propose d'investir 4,7 milliards de dollars dans l'équipementier automobile Delphi, l'ex-filiale de General Motors. Celui-ci devait initialement voir Appaloosa Management, Cerberus Capital, Harbinger, Merrill Lynch et UBS Securities entrer dans son capital. A condition que Delphi trouve un accord avec les syndicats sur sa restructuration et sorte de la protection de la loi sur les faillites.

Qui va investir dans Delphi, le grand équipementier automobile, filiale du géant General Motors? La dernière offre en date vient du fonds Highland Capital Management LP, qui propose d'y injecter 4,7 milliards de dollars.

Une offre concurrente à celle, faite lundi, par le consortium dirigé par les fonds Appaloosa Management et Cerberus Capital Management. Ils avaient accepté d'investir jusqu'à 3,4 milliards de dollars dans l'équipementier automobile en difficulté. Ce consortium d'investisseurs comprend également Harbinger Capital Partners Master Fund, Merrill Lynch et UBS Securities.

Highland Capital Management souligne dans un communiqué que "contrairement à celle d'Appaloosa et de Cerberus, sa proposition est équilibrée à l'égard de tous les groupes qui composent le capital de Delphi (...) et garantit une gouvernance satisfaisante et indépendante pour l'entreprise."

Le groupe qui sera choisi héritera en échange d'une grosse participation dans le groupe américain lorsque ce dernier sortira du régime de protection de la loi sur les faillites, le fameux chapitre 11 ("chapter eleven"), équivalent au redressement judiciaire français. Delphi espère en sortir vers la fin du premier semestre 2007.

Cette transaction est notamment conditionnée à la conclusion d'accords entre Delphi, son ancienne maison mère General Motors et ses syndicats, d'ici au 31 janvier prochain. L'United Automobile Workers (UAW), omniprésent dans l'industrie automobile nord-américaine, s'est pour l'instant abstenu de tout commentaire.

Delphi, qui s'est placé sous le chapitre 11 de la loi sur les faillites en octobre 2005, projette de supprimer des milliers d'emplois, de fermer ou vendre 21 de ses 29 usines aux Etats-Unis et d'abandonner plusieurs activités. Le groupe américain a annoncé le départ au 1er janvier de son président-directeur général, Steve Miller, et son remplacement par Rodney O'Neal, qui sera président et directeur des opérations tant que Delphi restera en situation de faillite.

Des discussions sont engagées depuis août entre Delphi, des investisseurs, des syndicats et General Motors, pour préparer la période de l'après-faillite

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