Tous les acteurs du secteur des services à la personne se sont mis d'accord mercredi sur une "feuille de route" pour renforcer l'attractivité de ces métiers, et améliorer les conditions de travail et de formation des salariés du secteur (1,5 million). Ce document, dont un premier bilan sera fait dans deux ans, prévoit notamment la signature d'une convention collective pour les salariés des entreprises prestataires, les seuls à ne pas encore en bénéficier. En revanche, les salariés travaillant pour des associations disposent déjà de deux conventions collectives et ceux travaillant pour les particuliers-employeurs sont également couverts par une convention.

La feuille de route prévoit également la révision des modalités de décompte des temps de travail pris en considération pour l'ouverture des droits sociaux (maladies, maternité, etc.). "L'Urssaf fait actuellement son décompte par trimestre, peu compatible avec les services à la personne, qui sont des métiers très saisonniers", a expliqué mercrdi Laurent Hénart, président de l'Agence nationale des services à la personne (ANSP), lors d'assises de la professionnalisation.

Les services à la personne est un secteur en forte expansion : 130.000 emplois ont été créés en 2006, soit 11 % de plus qu'en 2005. L'agence se fixe l'objectif de 500.000 emplois créés en trois ans. Mais une grande partie des emplois sont à temps partiel : selon le ministère de l'Emploi, 1 million d'emplois familiaux en 2004 correspondaient en fait à environ 275.000 emplois en équivalent temps plein.