Sarkozy veut donner à Areva les moyens de grandir

Nicolas Sarkozy s'est rendu lundi sur le site de Mâcon du groupe nucléaire français. Il s'est dit prêt à lui donner les moyens de sa croissance, dans sa structure actuelle ou via des partenariats. De quoi relancer les hypothèses sur une future ouverture du capital en fonction du résultat de l'élection présidentielle de 2007.

En visite lundi sur le site mâconnais du champion français du nucléaire Areva, Nicolas Sarkozy, le ministre de l'Intérieur, président de l'UMP et désormais officiellement candidat à la candidature pour la présidentielle de 2007 a dit qu'il fallait donner à Areva les moyens de croître. Soit avec sa structure actuelle, soit avec des partenaires "ce qui sera discuté en temps utile avec le management du groupe".

Une telle déclaration mettra du baume au coeur à la patronne d'Areva, Anne Lauvergeon, qui a bataillé pendant de long mois pour obtenir le feu vert à sa mise en bourse - ne sont cotés que ses certificats d'investissement, sans droit de vote donc - et qui s'est finalement vue opposée une fin de non recevoir par le Premier ministre Dominique de Villepin et son ministre des finances Thierry Breton, estimant l'entreprise "trop stratégique" pour être mise sur le marché.

Nicolas Sarkozy, quand il était ministre des finances, avait, lui, planché sur un projet d'ouverture du capital à hauteur de 40 % du groupe nucléaire français.

S'il est une entreprise qui regarde ce dossier de près, c'est Bouygues. Le spécialiste du BTP qui détient aussi TF1 ou encore Bouygues Télécom a engagé depuis de longs mois des discussions en vue d'un partenariat avec Areva. Faute d'avoir pu le réaliser de façon capitalistique en raison de la non mise en bourse de la firme dirigée par Anne Lauvergeon, Bouygues s'est rabattu sur Alstom dont il a repris les 21% détenus par l'Etat avant de continuer à monter. Il vient de passer la barre symbolique des 25 %.

Mais tout en se renforçant dans Alstom, Bouygues a gardé un oeil voire les deux sur Areva en laissant filtrer qu'il restait prêt à entrer au capital dès que ce serait possible. L'idée d'une fusion, sous son égide entre Alstom et Areva - tous deux présents dans l'énergie, conventionnelle pour le premier - a été évoquée. Un vieux serpent de mer pusqu'au moment où Alstom avait été menacée de faillite (l'Etat était entré au capital pour le sauver, avec à l'époque à Bercy un certain...Nicolas Sarkozy), le gouvernement, alors dirigé par Jean-Pierre Raffarin avait imaginé une reprise du groupe par Areva qui s'y était opposé.

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