A l'UMP, après la candidature de Nicolas Sarkozy, celle de MAM se profile

L'annonce, sans surprise, de la candidature de Nicolas Sarkozy à l'investiture de l'UMP, suscite des vélléités à droite. Michèle Alliot-Marie pourrait faire connaître ses intentions dans les quinze jours.

L'annonce officielle aujourd'hui, par Nicolas Sarkozy, dans plusieurs quotidiens régionaux, de sa candidature à la candidature UMP pour la présidentielle, agite le parti majoritaire. Michèle Alliot-Marie, Dominique de Villepin voire le président de la République Jacques Chirac, le monde politique bruisse de rumeurs sur les potentiels challengers du président de l'UMP.

L'annonce de Nicolas Sarkozy a fait au moins un heureux. Alain Juppé a qualifié cette annonce de "clarification utile". "Cela va nous permettre d'entrer dans une nouvelle phase, celle du débat. Ensuite viendra celle du choix", a déclaré l'ancien premier ministre. Le maire de Bordeaux va peut-être un peu vite en besogne. Car avant d'entamer le débat sur les programmes à droite, il faudra bien que tous les candidats potentiels, se déclarent.

Citant des sources proches de la ministre de la Défense, Le Figaro de ce jeudi affirme que Michèle Alliot-Marie devrait faire connaître sa candidature "dans les quinze jours" à venir. Comme pour alimenter le suspens, son compagnon dans le civil, le député UMP Patrick Ollier, président de la commission des affaires économiques, déclare au quotidien que sa compagne "est entrée dans une logique de candidature et (qu'il) serait surpris si tout cela se terminait dans une impasse".

Toujours selon un proche cité par le Figaro, Michèle Alliot-Marie " se prépare à être candidate à l'intérieur du parti et elle espère atteindre entre 15 % et 25 % des voix". Un pronostic qui, s'il s'avérait, signifierait que la ministre de la Défense ne viserait qu' une candidature de témoignage et ne se présenterait que pour alimenter le débat au sein de l'UMP...ou pour se placer en vue d'un futur gouvernement sous l'égide de Nicolas Sarkozy.

Aujourd'hui muet sur ses projets, Dominique de Villepin semble attendre que Jacques Chirac dévoile ses intentions avant de se prononcer. C'est en tout cas ce que suppute le député villepiniste Georges Tron qui a exclu que le Premier ministre participe à "la primaire" car, analyse-t-il, il entend "gouverner jusqu'au bout". L'actuel locataire de Matignon "ne peut se prononcer" sur la présidentielle avant le président de la République, ajoute George Tron. Jacques Chirac a toujours indiqué qu'il ferait connaître son choix au cours du premier trimestre 2007.

A gauche, le premier secrétaire du parti socialiste, François Hollande a ironisé sur le slogan de Nicolas Sarkozy "la rupture tranquille" alors que, selon lui, le président de l'UMP est dans "la filiation de Jacques Chirac" et dans "l'agitation". François Hollande a ajouté sur RTL que "personne n'a été pris de court" par l'annonce de la candidature de Nicolas Sarkozy à l'Elysée."La seule surprise, c'était la forme de sa communication. Convenons qu'elle voulait être originale et s'est révélée banale", a-t-il dit en évoquant "un artifice de communication".

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