Forte diminution du déficit des fonds de retraite des entreprises britanniques

De 30 milliards d'euros en 2006, cette baisse est la plus forte enregistrée depuis 2002. Elle tient à l'évolution favorable des marchés d'actions et obligataires.

Les entreprises britanniques commencent à se retirer une épine du pied. Le déficit des fonds de retraite des sociétés cotées sur l'indice FTSE 100 de la Bourse de Londres a été ramené de 60,4 milliards de livres sterling début 2006 à 39,9 milliards en cette fin d'année. Soit une différence de 20,5 milliards de livres ou 30 milliards d'euros, la plus forte baisse depuis que le cabinet de consultants Watson Wyatt a commencé à se livrer à ce calcul, en 2002. L'an dernier, le déficit (écart entre les engagements de retraite envers les salariés et les actifs destinés à les financer) avait même augmenté, de 10 milliards de livres, d'après les consultants de Deloitte.

A l'origine de la réduction de ce déficit: la hausse de près de 11% de l'indice FTSE 100 cette année, couplée à l'évolution favorable des marchés obligataires. "Si les marchés ne connaissent pas de choc contraire, le déficit devrait encore diminuer en 2007", indique Stephen Yeo, chez Watson Wyatt.

Une heureuse prédiction pour les grands groupes britanniques, dont les fonds de retraite accusent d'importants déficits en raison de l'allongement de la durée de vie de leurs salariés. Au point que toutes ces sociétés auront fermé à l'ensemble de leurs collaborateurs les fonds de retraite basés sur le salaire de fin de carrière d'ici à 2012, affirmait en août dernier une étude du cabinet Lane, Clark and Peacock.

Le but de ces entreprises est de réduire leurs charges: l'an prochain, les entreprises du FTSE 100 devraient encore renflouer leurs fonds à hauteur de cinq milliards de livres environ, d'après Stephen Yeo.

La réduction du déficit de leurs fonds de retraite représente un tel enjeu pour les entreprises britanniques que les groupes de sidérurgie CSN et Tata Steel en jouent, afin de remporter la bataille qu'ils se livrent pour racheter Corus. La réduction du déficit de son fonds étant vitale pour le Britannique, le Brésilien CSN et l'Indien Tata Steel proposent, chacun de son côté, d'alimenter le fonds à hauteur de 126 millions de livres, dans le cadre de leurs offres d'achat respectives. Quand on aime, on ne compte pas.

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