Course à l'Elysée : José Bové renonce

Le syndicaliste paysan ne sera pas candidat à l'élection présidentielle de 2007. Il dénonce le rôle du parti communiste et de la ligue communiste révolutionnaire au sein du camp des anti-libéraux.

José Bové, le syndicaliste paysan, ex porte-parole de la confédération paysanne, ne se présentera pas à l'élection présidentielle de 2007. Il l'a annoncé samedi dans les colonnes du quotidien Le Parisien Aujourd'hui en France. Il dénonce dans cet interview le rôle dans la pré-campagne du parti communiste (PC) et la ligue communiste révolutionnaire (LCR).

A ses yeux, ces deux partis et leurs candidats respectifs, Marie-George Buffet et Olivier Besancenot, ont voulu s'accaparer les votes de ceux qui avaient dit non lors du référendum européen. Il dénonce à cet égard "les logiques d'appareils et les batailles de politiciens". Seule hypothèse où il reviendrait sur sa non-candidature : "si le PC et la LCR entendent le langage de l'union, pourquoi pas ? Je veux y croire. Mais en même temps, je reste lucide : c'est très mal parti."

Dimanche, lors du Grand Jury de RTL-LCI-Le Figaro, Dominique Voynet, candidate des Verts à l'élection présidentielle, s'est déclarée "soulagée" par le retrait de José Bové de la course à l'investiture anti-libérale pour 2007. "Pas seulement pour des raisons électorales, mais aussi parce que je trouve que José Bové (...) avait donné l'impression dans la dernière période de privilégier le regard dans le rétroviseur".

"Je ne crois pas pour ma part que le fait de réunir des forces qui ne sont à peu près d'accord sur rien d'autre que sur le fait d'avoir voté non au référendum il y a plus d'un an, ait été très constructif pour l'avenir", a-t-elle ajouté. "Je crois que petit à petit, José s'est rendu compte que des logiques bien traditionnelles, de reprise en main par les partis, au profit des appareils existants, étaient à l'oeuvre".

"Le fait qu'il prenne du champ, qu'il prenne du recul est extrêmement intéressant, et j'espère le voir bientôt pour discuter avec lui de la façon dont il pourrait peser sur les choix qui vont être faits par les Français et par la gauche en cette période", a dit la sénatrice de Seine-Saint-Denis.

Dominique Voynet s'est par ailleurs déclaré confiante dans sa capacité à réunir les 500 parrainages d'élus nécessaires pour se présenter à la présidentielle. "Je pense que je les aurai. J'en suis à 380", a-t-elle dit. "Je n'ai pas d'inquiétude là-dessus".

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