Barclays vend l'essentiel de sa participation dans FirstCaribbean

La banque britannique cède 90 % d'une part jugée non stratégique. L'acquéreur, le canadien CIBC, trouve en FirstCarribean un relais de croissance.

Barclays tourne la page FirstCarribean International Bank. La troisième banque britannique vend 90 % de sa participation de 43,7 % dans sa concurrente FirstCarribean à la Banque canadienne impériale de commerce (CIBC). Et ce, pour 989 millions de dollars (755 millions d'euros), en numéraire uniquement. Quant aux quelque 66 millions d'actions encore détenues par Barclays dans FirstCarribean, la banque britannique entend les apporter à l'offre de retrait obligatoire que lancera CIBC.

Barclays joint le geste à la parole avec quelques mois de décalage: le 13 mars dernier, le groupe avait annoncé son intention de se délester de sa participation dans FirstCarribean, une participation détenue depuis 2001 et jugée non stratégique. Ce projet avait été confirmé le 28 juin.

Barclays se refuse à dire ce qu'elle compte faire des 989 millions de dollars ainsi engrangés. Mais, fin juin, la banque avait indiqué souhaité se renforcer en Inde, un marché clé, l'économie du pays grimpant de 8 % par an. Barclays s'était dite prête à investir jusqu'à 70 millions de dollars, afin, notamment, d'embaucher 150 personnes en Inde, où le groupe compte déjà 40 collaborateurs en banque d'investissement.

Du côté de CIBC, pas de mystère. La cinquième banque canadienne, qui possède déjà 43,7 % de FirstCarribean depuis un accord de partenariat conclu en 2002 avec Barclays, trouve là un relais de croissance. Car les perspectives de rachat de concurrentes canadiennes sont limitées depuis la loi de 1998 sur la concentration du secteur au Canada. De plus, CIBC connaît bien les Caraïbes, où opère FirstCarribean. Le canadien est présent là-bas depuis 1920. La main-mise sur FirstCarribean - dont les actifs excèdent 9,6 milliards de dollars, qui emploie 3.400 personnes et gère 780.000 comptes dans 17 pays comme les Bahamas et la Jamaïque - devrait déboucher sur des synergies, tant en termes de chiffre d'affaires que de dépenses.

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