Que pensez-vous de la manière dont vous êtes formés ?

Une enquête de la Cegos vous donne la parole. Et vous plébiscitez les méthodes traditionnelles.

Enfin, une enquête demande l'avis des formés sur les formations qu'ils ont suivies (ou subies ?) ainsi que leurs attentes en la matière. Les réponses sont nettes : les formations traditionnelles en salle avec un formateur sont plébiscité.

Même si le e-learning, via les technologies de l'information et de la communication, portées au pinacle il y a cinq ans, descendues en flammes il y a deux ans, s'installe dans la réalité des entreprises. A tel point que les plus récentes nouveautés sont déjà adoptées par les apprenants. C'est ce que montre l'enquête réalisée par la Cegos auprès de 901 salariés, plutôt des hommes de moins de 35 ans, travaillant dans des entreprises de plus de 1000 personnes, et publiée hier.

Ces salariés suivent en grande majorité (72 %) des formations techniques sur les métiers, les produits ou les services vendus par leur employeur. Loin derrière viennent les formations à l'informatique, puis dans un même peloton, les formations qualité, au management ou au développement personnel. Ceci expliquant cela, les salariés se forment par obligation pour s'adapter à leur poste de travail - une motivation importante pour 60 % d'entre eux -, évoluer au sein de l'entreprise ou rechercher une meilleure qualification professionnelles.

Seuls les plus jeunes recherchent dans la formation des satisfactions personnelles : possibilité d'évoluer au sein de l'entreprise, d'obtenir un diplôme ou d'améliorer ses revenus. Ces salariés sont d'ailleurs moyennement contents de leur sort. Ils sont certes plutôt satisfaits (69 %). Mais les "très satisfaits" ne représentent qu'un petit groupe de 23 %.

Les formations traditionnelles remportent la palme. Ces salariés sont essentiellement formés en groupe dans une salle avec un formateur en une journée (85 % des personnes interrogées), en deux journées (82 %) ou en trois jours et plus (77 %). Ce sont ces derniers types de stages qui expriment une véritable joie à avoir suivi ce type de stage. Ils sont 44 % à être "très satisfaits".

De même, plébiscitent-ils les intervenants - qu'ils s'agissent d'experts internes ou externes à l'entreprise : 46 % sont "très satisfaits" des premiers comme des seconds. En revanche, le manager direct est directement mise en cause. Seuls 12 % des formés en sont "très satisfaits". Ce qui est étonnant car les formés attendent surtout un animateur compétent en matière de contenu technique de la formation. Il faut croire que les qualités pédagogiques, même sous évaluées par les personnes interrogées, ont leur importance.

A côté, le e-learning commence à s'installer dans les entreprises : 32 % des personnes interrogées ont suivi des formation en ligne en utilisant seuls leurs ordinateurs. Les formations mixtes, en salle avec un formateur et e-learning, ont été testées par 15 % des salariés interrogés et les formations en ligne avec un formateur en ligne par seulement 7 % de ceux-ci.

Ces formations e-learning sont découvertes par le public préféré de la formation : cadres, commerciaux, salariés de très grandes entreprises et des secteurs de la banque et de l'assurance. Ils ne sont pas ravis en tout cas de servir de cobayes. Seuls 18 % sont très satisfaits de passer par le seul e-learning. Les formations mixtes recueillent à peine plus de suffrages positifs (19 % de très satisfaits). Les critères qu'ils mettent en avant pour définir une formation à distance réussie ne sont pas réunis. Il s'agit d'abord de la qualité des contenus techniques puis de la facilité d'utilisation (qualité visuelle, navigation et interactivité).

Quant aux formations en situation, elles entrent dans les moeurs, qu'elles soient animées par le management (28 % des personnes interrogées en ont bénéficié), par un coach externe (23 %) ou interne (22 %). Les salariés attachent de l'importance à la présence de simulation (58 %) et d'auto-évaluation. Ils insistent aussi sur la possibilité d'accéder à des outils de compléments interactifs et souples, comme les blogs réunissant une communauté d'apprenants ou des podcasts (voir ci-dessous). Ces outils de deux à trois d'existence sont déjà adoptés.

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