19,55 euros. C'est le prix approuvé hier soir par les conseils d'administration et de surveillance des groupes Banque Populaire et Caisse d'Epargne pour le placement de 19% de leur filiale commune nouvellement créée : Natixis. C'est aussi le prix qui avait servi de base à l'apport des actifs de l'Ecureuil qui, en les fusionnant avec Natexis Banques Populaires, a donné naissance à Natixis.

Cette opération a remporté un vif succès auprès des investisseurs particuliers qui ont été plus de 2,8 millions à souscrire des titres pour un montant de 4,3 milliards d'euros. C'est plus que lors de l'introduction en Bourse de Crédit Agricole SA en décembre 2001 qui avait convaincu 2,5 millions d'investisseurs privés. La demande institutionnelle ressort, quant à elle, à 8,5 milliards d'euros ou 9,3 milliards si l'on ajoute la part de la banque allemande DZ Bank et de l'italien Sanpaolo IMI, partenaires des groupes Caisse d'Epargne et Banque Populaires.

C'est donc sur un total de 13,6 milliards d'euros qu'ont porté les réservations de titres. L'offre a été souscrite par les investisseurs privés plus de 3 fois (hors option de surallocation) et sans tenir compte des actions souscrites par DZ Bank et SanPaolo IMI. Les investisseurs institutionnels ont quant à eux souscrit l'offre plus de quatre fois.

A l'issue du placement, les deux groupes bancaires mutualistes voient leur participation dans Natixis ramenée à 34% chacun. Le flottant, soit la part des titres à disposition du public, sera, comme prévu, supérieur à 28%. Suspendus depuis mardi soir, les échanges sur l'action Natixis reprendront en fin de matinée jeudi.