Nicolas Sarkozy prône le "capitalisme familial et patrimonial"

Le ministre de l'Intérieur souhaite augmenter les salaires grâce à la suppression des charges sociales sur les heures supplémentaires et déclare préférer le capitalisme familial au capitalisme des fonds de pension.

En déplacement dans les Ardennes, où il doit prononcer plus tard dans la soirée un discours officiel, Nicolas Sarkozy a laisser échapper quelques déclarations lors d'une escale dans une usine de pièces détachées automobiles, les "ateliers de Janves" à Bogny-sur Meuse. En préambule, le ministre de l'Intérieur Nicolas Sarkozy a déclaré vouloir "garder le capitalisme familial et patrimonial" mais "faire la révolution économique", notamment en permettant aux ouvriers de "gagner plus en travaillant plus".

"Si demain je suis élu président de la République, mon problème ne sera pas de réduire le temps de travail, mais d'augmenter les salaires et le pouvoir d'achat", a-t-il assuré. Pour y parvenir, il a ré-expliqué qu'il voulait supprimer les charges sociales sur les heures supplémentaires. "La France ne peut pas laisser partir ses usines. Les Ardennes, ça ne peut pas devenir simplement une vallée verte. La mémoire industrielle, le savoir-faire ouvrier, c'est un atout pour notre pays", a-t-il également affirmé.

"En quelques semaines, on peut tout mettre par terre", a-t-il mis en garde dans un département où le taux de chômage atteint 13%, qui a voté non à 62% en 2005 au référendum sur la Constitution européenne et à plus de 26% pour l'extrême-droite en 2002. "Je crois qu'il faut qu'on garde un capitalisme familial et patrimonial. C'est quand même mieux d'avoir un propriétaire d'usine qui aime son usine. Je préfère ce capitalisme-là au capitalisme des fonds de pension dont on ne connaît ni la nationalité ni les intentions", a-t-il poursuivi.

"Je ne veux pas que la France ne soit accueillante qu'aux sans-papiers. Je veux que ceux qui créent des richesses, savants, chercheurs, innovateurs, entrepreneurs, viennent investir leur argent chez nous plutôt que chez les autres. Le jour où ils seront tous partis, où est-ce qu'on ira chercher le travail?", a-t-il poursuivi.

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