En France, la hausse de l'emploi salarié se tasse au troisième trimestre

Entre septembre 2005 et septembre 2006, l'emploi a progressé de 1,3 %, soit de 209.300 salariés. Mais le rythme a ralenti, avec des hausses d'effectifs de 0,2 % au troisième trimestre 2006 pénalisées par une croissance moribonde, après 0,3 % et 0,4 % de progression aux trimestres précédents.

Compte tenu d'une croissance nulle au troisième trimestre, les chiffres de l'emploi salarié sur cette période auraient pu être plus mauvais. Certes, le rythme des créations de postes a décéléré entre juin et septembre, mais il progresse tout de même de 0,2 %, avec 37.200 créations nettes d'emplois. Au premier et au deuxième trimestre, ce sont des hausses respectives de 0,3 et 0,4 % qui avaient été enregistrées, avec 48.600 et 70.100 créations d'emplois. "Cette décélération s'explique intégralement par le ralentissement des créations d'emplois dans le secteur tertiaire", précise le communiqué de l'Unedic.

Mais l'industrie continue également d'être orientée à la baisse, avec 13.000 emplois en moins. Sur un an, le bilan est plus cuisant encore avec un recul de 1,7 % des emplois, soit 58.200 postes supprimés. Seul le secteur de la construction affiche une belle résistance avec une progression de 0,9 % au troisième trimestre et de 4 % sur un an. De son côté, le secteur tertiaire a en effet nettement ralenti sa course au troisième trimestre, avec 0,3 % de postes en plus au troisième trimestre, soit 38.100 emplois, plus faible progression depuis mi-2005.

Sur l'ensemble de l'année, le tableau reste plus glorieux que l'an dernier, avec 155.900 postes créés, soit 100.000 de plus que l'année dernière. "Il faut remonter à l'année 2001 pour observer de telles créations nettes d'emplois sur les trois premiers trimestres", indique l'Unedic.

Ce sont surtout les régions du littoral qui sont le plus créatrices de postes au troisième trimestre, avec en tête la région Pays de Loire (progression de 0,8 %), suivie du Languedoc Roussillon (0,7 %), puis de la Bretagne, du Poitou-Charentes, de l'Aquitaine et de la Provence-Alpes-Côte d'Azur (0,6 %). En revanche, la Corse (-0,3 %), la Picardie (-0,3 %), l'Alsace (-0,2 %) et la Haute-Normandie (-0,1 %) sont à la peine.

Dans sa note de conjoncture publiée lundi, l'Insee anticipe une baisse continue du taux de chômage jusqu'en juin. Celui-ci s'élèverait alors à 8,2 %, niveau qui n'avait pas été atteint depuis 1983, contre 8,8 % actuellement. Après 213.000 postes en 2006, l'économie française devrait créer quelque 115.000 emplois au premier semestre de l'an prochain. Pour l'institut de conjoncture, grâce à l'effet démographique, il suffit d'une augmentation du PIB de 1,5 % pour stabiliser le chômage. Or, selon l'Insee, la croissance française devrait tourner autour de 0,5 % pour chacun des deux premiers trimestres 2007, soit 2 % en rythme annualisé, proche du rythme moyen qu'elle connaît depuis l'été 2005.

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